Quand vient la fin de l’été…

Il a mis bien longtemps à arriver, et on aura à peine eu le temps d’en profiter qu’il commence déjà à s’éloigner… Qui donc ? Mais je parle de l’été, pardi !
Presque 2 mois déjà sans “vrai” billet sur les travaux : il faut dire que nous avons largement levé le pied durant cette période estivale et plutôt bien profité du soleil, des amis, des repas en terrasse et de notre piscine (pas assez à notre goût sans doute, mais c’est toujours comme ça, non ?).

Pour ma part, je n’ai pour ainsi dire RIEN fait en rapport avec des travaux pendant les mois de juillet et août (mais j’ai une excuse, on m’avait promis des vraies vacances…). Mickaël a été un peu plus studieux : un peu comme les enfants remplissent – plus ou moins – leurs cahiers de vacances sur la plage pour ne pas tout oublier pendant l’été, il a accompli quelques menus travaux, sans stress. Je vous épargne une partie d’entre eux, pas forcément bien intéressants, pour en revenir à la cuisine, qui a un peu avancé en juillet. Nous avons rapidement fini le montage des derniers meubles de cuisine, notamment les façades et poignées des tiroirs.

A peine posés, les tiroirs sont déjà remplis !

J’ai également eu un grand moment d’émotion cet été, en exauçant un de mes rêves les plus fous… Ce rêve, il ne tient pourtant qu’à quelques planches, équerres et bouteilles. En bref, je suis devenu l’heureux propriétaire, barman et bénéficiaire d’un bar à sirops ! 🙂
Comme quoi bien souvent, il en faut peu pour être heureux

Mon précieux bar à sirops... (l'étage supérieur, c'est les sirops pour adultes)

Non loin de là, jetons un coup d’œil à l’installation de la crédence… Ce terme désigne en général la partie de mur située entre le plan de travail et les meubles hauts (s’il y’en a du moins), partie qu’on couvre le plus souvent de carreaux, revêtements ou autres décorations qui permettent d’éviter de voir son mur constellé d’auréoles pour cause d’évier et plaques de cuisson à proximité (signalons au passage que le terme “crédence” désigne aussi d’autres choses, mais on s’éloigne clairement de nos préoccupations…).

Bref, place à la pose de la crédence !

On fixe au préalable des baguettes qui maintiendront les plaques de la crédence.

Et voici le résultat une fois la crédence fixée !

Nous avons opté pour une crédence assez moderne en inox que l’on peut trouver dans une célèbre enseigne suédoise, mais qui a quand même nécessité des recoupes (il s’agit en fait d’un revêtement mural vendu par grandes plaques de 60 cm x 60 cm). Ikea commercialise bien sûr plusieurs autres modèles de revêtement mural, dans mon souvenir le choix n’était pas immense en magasin mais je vois sur internet qu’il y en a quand même pour tous les goûts ! Et si l’idée d’un simple revêtement mural ne vous séduit pas, le magazine Elle vous propose de découvrir “les 6 crédences les plus tendance” (rien que ça, mais si c’est Elle qui le dit alors…), du grès au verre en passant par la faïence. Allez savoir pourquoi, la crédence en inox est mentionnée en numéro 7, doit-t-on en déduire que notre cuisine n’est pas du tout tendance…? (au passage, je suis malheureusement obligé de confirmer l’expertise journalistique du magazine qui précise que le calcaire marque particulièrement l’inox)

Malgré ma célèbre passion pour les pinceaux et les nombreuses couches de peinture, Mickaël n’a pas su résister à l’envie d’avancer lui-même ce domaine. La porte d’entrée a donc maintenant fière allure ! Si j’ai bien fait le calcul, il ne reste à présent plus que 476 couches de peinture à effectuer dans des endroits divers et variés de la dépendance. (hum)

Peinture de la grille...

...et peinture de la porte !

Fuyons cet épineux sujet qu’est la peinture pour parler cucurbitacées, solanacées et autres termes curieux. Vous l’aurez compris (ou pas), il est question des légumes ! Pendant des mois, on a lorgné sur nos bacs et notre tas de terre transformé en potager sauvage, sans grands changements, mais l’été a clairement “boosté” tout ça, surtout les tomates qui ont commencé à être mûres vers la fin juillet (ça nous a paru tardif, peut-être parce qu’on s’improvise cultivateurs de légumes sans trop s’attacher à l’art et la manière, même si on a un énorme bouquin à ce sujet…). Débutants que nous sommes, nous avions été très généreux lors du semis des graines de tomates, et Mickaël s’est moqué de moi quand il m’a vu repiquer de nombreuses pousses depuis les bacs vers le gros tas de terre, affirmant qu’on croulerait sous les tomates au point de ne plus savoir qu’en faire…Ce n’est finalement pas le cas, même si on a de quoi en manger presque tous les jours, c’est déjà pas si mal !

Les tomates tant attendues... (pas tout à fait mûres ici)

Après les tomates, pour rester dans la famille des solanacées, on a également fait pousser quelques plants d’aubergine, piments et poivrons. Jusque-là, nous n’avons pas encore eu l’occasion de manger d’aubergines ou de poivrons qui semblent très lents à grossir (alors que nous sommes quand même à la mi-septembre et que la météo se fait moins clémente…). Nous avons déjà pu goûter quelques piments mais les plants ne sont pas très productifs et les piments pas bien gros : pas sûr qu’on s’embête à en faire l’année prochaine !

Bébés aubergines... Piments (doux !). Poivrons en pleine croissance...

Dans la famille des cucurbitacées, la période estivale a largement calmé les ardeurs des citrouilles / courges / pâtissons / potirons qui envahissaient le tas de terre. En réalité, on n’a pas encore déterminé les différentes espèces qui cohabitent, on les laisse grandir en paix pour le moment, mais il se murmure que certaines ne seraient même pas comestibles, à défaut elles pourront toujours servir de décoration (pour Halloween, par exemple). Par contre, j’ai été vraiment impressionné par la vitesse de pousse des courgettes, qui peuvent presque doubler de volume en l’espace de 24h pour peu que les conditions leur soient favorables !

Au centre de l'image, les bébés courgettes ! (qui naissent donc en toute logique dans des pieds de courgette)

Faisons un petit détour par la famille des amaryllidacées, avec les poireaux qui poussent tranquillement et semblent bien se porter depuis leur repiquage.

Récolte prévue à l'automne... si tout va bien !

Comme on a constaté que tous les légumes du potager n’apprécient pas forcément l’arrosage par “jet d’eau” (tuyau ou arrosage automatique), Mickaël a installé un petit système d’arrosage goutte à goutte : ce n’est pas très compliqué à mettre en place et ça permet de s’adapter aux besoins des différents plants qui sont dans un même bac. Par exemple pour la tomate, on peut arroser au pied sans mouiller les feuilles, ce qui limite les risques de maladies. Le réseau de tuyaux est relié à un petit programmateur par le biais duquel on peut définir une fréquence d’arrosage, la durée de l’arrosage et le volume d’eau délivré : pratique si on s’absente quelques temps. Certains modèles d’embouts permettent également d’arroser “en pluie” une petite zone (environ 1m²), c’est ce qu’on utilise pour les carottes qui sont dans le carré potager. Quelques autres exemples ou conseils pour l’arrosage goutte à goutte dans cette vidéo !

Zoom sur le goutte à goutte au pied des tomates.

Rien de bien notable dans le jardin, dont la pelouse a quelque peu souffert durant l’été, de toute façon on essaiera sûrement de “retourner” la terre d’ici le printemps pour aplanir le terrain et repartir sur de bonnes bases (les gentils propriétaires de motoculteurs sont invités de se faire connaître…). Signalons quand même quelques fleurs qui se sont manifestées sans rien qu’on demande durant l’été, notamment des belles-de-nuit qui apportent un peu de couleur au jardin. Au passage, je suis assez étonné en lisant à l’instant qu’apparemment ces fleurs qui s’ouvrent le soir venu se fanent le matin et sont alors remplacées par d’autres fleurs sur le même pied, le soir même ! (ça en serait presque poétique…)

Et encore, on a connu l'arbuste plus fleuri !

Revenons-en aux choses sérieuses à présent, à savoir les travaux… Alors que l’été tire à sa fin, un des seuls “gros chantiers” qui reste à faire concernant la dépendance est l’isolation par l’extérieur. Jetons un coup d’œil au matériel acheté par Mika pour l’occasion : on utilisera dans un premier temps de grandes plaques de polystyrène (dimensions 120 cm x 60 cm, c’est bien sûr elles qui permettent d’isoler) ainsi que des chevilles à frapper pour isolant.

Il n'y a là qu'une partie des plaques de polystyrène utilisées pour l'isolation... Les fameuses chevilles à frapper pour isolant.

Avant la mise en place de l’isolant lui-même, on commence par fixer une lisse basse au pied du mur : c’est un rail métallique qui soutient la première rangée de plaques, et évite également que d’éventuels rongeurs viennent grignoter notre isolant (au prix que ça nous coûte, hors de question qu’ils mangent du polystyrène qu’ils ne peuvent même pas digérer !).

La lisse basse... qui est en bas ! (jusqu'ici tout va bien)

Détaillons maintenant les différentes étapes de l’ITE (pour Isolation Thermique par l’Extérieur) :

  • On fait des “plots” de colle à intervalle régulier sur les panneaux, sans les étaler (ah ben tiens, j’ai pas listé la colle dans le matériel, j’espère qu’aucun lecteur ne met en pratique le tutoriel en direct, ça serait un peu comme quand on lit une recette de cuisine et qu’on s’aperçoit une fois à mi-parcours, quand la cuisine est déjà en bazar, qu’il manque un malheureux ingrédient !).
  • On présente le panneau quasiment horizontalement sur la lisse basse, en prenant soin de plaquer d’abord le bas du panneau contre le mur, ce qui permet d’éviter de faire dégouliner de la colle partout sur vos pieds ou sur votre superbe terrasse (ça serait bête, surtout si vous travaillez en tongs comme Mika, le résultat risque de ne pas être joli joli…).
  • On plaque maintenant la totalité du panneau contre le mur, et on n’hésite pas à tapoter (avec le plat de la main par exemple, pour ne pas exploser le polystyrène) pour bien répartir la colle et favoriser l’adhérence. Le panneau doit normalement “se tenir” contre le mur.

Domino géant ? On présente... ...et on plaque !

La mise en place des panneaux est finalement assez rapide, pour peu que la colle soit déjà prête (elle s’achète comme bien souvent en poudre et il faut faire le mélange soi-même).  Après quelques heures de travail...

La mise en place semble sans doute d’autant plus rapide que j’ai failli oublier de vous parler de la fixation de nos panneaux ! C’est là qu’interviennent nos chevilles à frapper : on pré-perce les trous qui accueilleront les chevilles aux emplacement voulus et on insère ensuite ces dernières, qui doivent être posées à fleur de l’isolant. On place alors les clous en métal dans les chevilles (même si vu leurs dimensions, j’utiliserais plutôt le mot “pieu” que “clou”…) et on les enfonce au marteau. Pas la peine de trop insister, il faut juste que la cheville et le clou soient bien enfoncés et maintiennent les panneaux, sans les écraser pour autant.

Pré-perçage en cours, avec déjà une cheville en place à droite. Comme il s'agit de la première rangée de panneaux, on s'assure qu'ils soient horizontaux avec la règle et le niveau.

Finalement le plus long dans tout ça, c’est de mesurer et réaliser les découpes pour adapter l’isolation aux ouvertures et autres subtilités des façades. Signalons qu’il y a plusieurs écoles pour la fixation des panneaux de polystyrène à l’aide des chevilles : celle qui préconise de fixer les chevilles vers l’intérieur des panneaux, et celle qui préfère plutôt mettre les chevilles principalement aux jointures des panneaux (selon Mika, on utiliserait moins de chevilles avec cette seconde technique, on a donc attaqué l’isolation avec une technique et fini avec l’autre !). Sans transition, vous remarquerez sans doute sur la photo ci-dessous que nous avons laissé tomber notre idée d’installer des volets roulants électriques (on préfère finalement opter pour des volets “classiques” en bois), on a donc “simplement” rebouché les emplacements qu’on avait laissés exprès (hum hum).

Quel talent...

Une fois tous les panneaux de polystyrène fixés, abordons maintenant la question de l’enduit. On commence par mettre en place des renforts d’angles : ce sont de grandes baguettes à angle droit en PVC qui sont prolongées de chaque côté par une sorte de treillis (en fouinant sur internet, apparemment on appelle aussi ça une “cornière d’angle entoilée”…). Leur utilité ? Augmenter la résistance aux chocs des angles saillants comme les coins de façades ou d’ouvertures, et améliorer dans le même temps la finition.

Désolé, on ne voit pas trop les baguettes sur cette photo...

Première recommandation : bien protéger vos jolies menuiseries (forcément, après 145 couches de peinture, ça serait un peu triste des les abimer…). Avec une truelle, on commence par enduire de colle l’angle ou l’ouverture entière qu’on souhaite renforcer (voir à gauche sur la photo ci-dessous). Après avoir pris soin de découper notre baguette aux bonnes dimensions, on la positionne dans l’angle et on peut alors plaquer le treillis sur l’enduit (voir en bas à droite). Pour finir, on applique une seconde couche d’enduit qui va recouvrir le treillis (voir le résultat en haut à droite).

Photo qui permet de visualiser les différentes étapes de pose du renfort d'angle.Zoom sur la seconde couche d'enduit / colle.

Dans les prochaines semaines prochains mois (soyons réalistes), on va sans doute continuer à “fignoler” la dépendance. On préfère prendre le temps de finir maintenant les divers petits travaux qu’il reste plutôt que traîner des pieds une fois qu’on s’attaquera au gros chantier de la maison principale !

Comme il nous reste du boulot sur le sujet, on reparlera donc d’ITE dans un prochain billet (maintenant que vous êtes des connaisseurs, je peux utiliser son petit nom). D’ici là, si vous voulez en savoir plus sur l’isolation par l’extérieur, cette petite animation détaille très bien les différentes étapes (vous pourrez également retrouver facilement la version filmée “sur le terrain” par une entreprise).

A bientôt pour la suite des aventures et… bon anniversaire Juliette ! 😉