Pose d’une chape au sol, ébauche de cloison, premières pousses : le temps passe certes, mais les choses se précisent pour la dépendance…
Nous avions arrêté notre dernier billet à la mi-mars, enfin quand j’écris « nous », c’est pour la forme puisque vous remarquerez que les billets sont tout le temps signés de moi = Stéphane. Ceci dit, je préfère largement que Mickaël délaisse un peu le clavier pour se concentrer sur le chantier qui relève un peu moins de mon domaine d’expertise !
Ce samedi 19 mars s’annonce être une belle journée : le soleil est au beau fixe et il fait trèèèès bon pour travailler. Mickaël entame le week-end avec la découpe de la fenêtre de la dépendance, dont il enduit ensuite la « tranche » (Mika vient de me dire qu’on appelle ça l’embrasure en fait) pour préparer la pose du cadre de la menuiserie.
Notre valeureux travailleur ne s’arrête pas en si bon chemin… c’est parti pour la pose de la fenêtre !
Après cette « mise en bouche », place aux choses sérieuses. Maintenant que la chape de la salle de bains est posée, il s’agit de continuer le sol du reste de la dépendance : on poursuit donc le millefeuille sable / film étanche / polystyrène…
Petite parenthèse : pour la pose du polystyrène extrudé, Mickaël ajuste la coupe des plaques avec précision, et respecte autant que possible l’emboîtement des plaques (principe mâle-femelle) pour éviter les ponts thermiques. Voilà un concept fort intéressant, sur lequel il est fortement recommandé de s’attarder lorsqu’on s’intéresse au bâtiment : l’objectif est de limiter au maximum les pertes de chaleur (échange chaud-froid entre intérieur et extérieur, pour faire simple), notamment dans les zones de jonction / raccord… puisque qui dit pont thermique, dit potentiellement factures d’énergie accrues voire problèmes d’humidité.
Dans l’après-midi, la température continue à monter, on se croirait presque en été !
Voilà qui tombe bien, puisque j’avais noté que le Carnaval de Bègles tombait justement ce jour-là (chacun ses priorités, comme toujours, pour moi c’était un peu THE attraction de la journée). Heureux hasard, il se trouve que le cortège passe tous les ans dans la rue devant notre maison ! J’ai donc guetté le coup de canon (?) annonçant le départ du cortège et les cris de la foule qui approche pour qu’on se précipite voir tous ces joyeux lurons. J’avais cru lire quelque part que les organisateurs attendaient 4000 personnes (hum) pour cette édition : je me suis visiblement un peu emballé puisque je pense qu’il y avait plutôt 400 personnes que 4000, mais l’évènement fut sympathique quand même ! Quelques images exclusives de l’évènement, par notre envoyé spécial sur place :
C’est bien gentil le carnaval, mais on n’a plus le coeur à travailler après tout ça : la journée est « déjà » terminée !
Le lendemain, dimanche 20 mars : C’EST (officiellement) LE PRINTEMPS ! Pour fêter ça, on entame la journée avec la pose d’une bande résiliente au-dessus du polystyrène (comment ça, aucun rapport ?). C’est un simple bandeau de liège qu’on fixe au mur pour désolidariser la cloison de la future chape, ce qui lui permettra de « bouger » très légèrement si nécessaire au fil du temps (très légèrement, on a dit, on est pas sur la faille de San Andreas non plus). Pour la fixation, on opte pour l’action directe : schlack schlack schlack : à l’agrafeuse ! (encore qu’en vrai ça donnait plutôt « Sclack schlack… et m***, l’agrafe s’est encore coincée… »)
On poursuit la journée avec les prémices de la séparation entre salle de bains et cuisine. Maintenant que la première partie de la chape a séché (ou plutôt tiré, pour être précis), on peut attaquer la pose d’une cloison.
Voilà, c’est pas bien compliqué dans l’absolu de préparer l’ossature métallique sur laquelle sera fixé le placo. Après les rails du sol, on poursuit avec ceux du haut : ce n’était pas calculé mais par chance, le rail coïncide pile avec une volige de la mezzanine, ce qui nous fait gagner du temps !
Au tour maintenant des montants : en effet, on n’utilise pas le même mot pour les « rails verticaux » puisque ceux-ci sont légèrement différents, notamment plus étroits pour venir s’insérer dans les rails (horizontaux) fixés au préalable. On détermine la position des montants en tenant compte de la largeur standard des plaques de placo (à savoir 1,20 m). Dernière précision à ce sujet : pour rigidifier l’ossature, on assemble rails et montants avec une pince à sertir. C’est une sorte de perforeuse qui en trouant, va replier des franges de métal vers l’intérieur, et venir ainsi bloquer rails et montants entre eux : le concept est assez basique, mais difficile à expliquer à l’écrit… Pour la peine, vous pouvez jeter un œil aux bases du placo, où il y a justement une photo de ce que je viens de tenter d’expliquer.
Cette activité terminée, on ne perd pas le rythme, surtout Mickaël qui découpe l’embrasure de la porte-fenêtre.
L’après-midi se passe tranquillement : avec l’aide de la maman de Mika, on passe la tondeuse dans le jardin, qui malgré l’hiver commençait à devenir vaguement « sauvage » par endroits…
Alors que la fin du week-end approche, le conseil de guerre se réunit dans la dépendance : ça discute cuisine, salle de bains, cloisons… Pas évident de tomber d’accord sur l’amènagement intérieur ou déterminer ce qui sera le plus pratique à l’usage. Alors que je ne suis pas loin de m’endormir affalé sur le sol en polystyrène (c’est pas courant alors j’en profite !), j’entends Mickaël et sa mère réaliser qu’en fait « au lieu de construire la dépendance, ça aurait sans doute été plus simple de simplement aller habiter au fond du terrain dans une cabane de jardin » (???). [NDLR : « ??? » voulant dire « si vous voulez mais sans moi »]
Voilà qui sonne la fin de ce week-end de chantier !
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Mercredi 23 mars : encore une journée de congé consacrée au chantier… On se lève pas trop tard en prévision d’une grosse journée, si bien qu’à 8h45 la bétonnière commence déjà à tourner ! Principal objectif du jour : terminer la pose de la chape de toute la dépendance. Mickaël a scotché auparavant les câbles du chauffage au sol sur le polystyrène pour les maintenir en place (c’est aussi bête que ça…). Pas de temps à perdre, il commence la pose de la chape !
Même si je trouve que la préparation du mortier n’est pas l’activité la plus reposante qui soit (transporter les sacs, charger les seaux de sable, pousser les brouettes, décoller le gloubiboulga aggloméré dans la bétonnière à l’occasion…), je préfère quand même mon poste à celui de Mika : travail en « flux tendu », agenouillé sur le polystyrène de la dépendance…
Comme Mika va plus lentement à poser le mortier que moi à le fabriquer, j’ai le temps de rendre une visite rapide à mes copains les radis qui pointent déjà le bout de leur museau !
L’air de rien, le tas de sable prévu pour le mortier diminue au fil de la matinée…
…et pour cause, ça avance bien dans la dépendance.
Alors que l’heure du repas arrive, la chape est terminée ! On se rendra compte après coup que le soleil qui vient taper directement sur la chape fraîchement posée, c’est pas terrible, surtout quand on a fait un mortier assez sec et qu’on ne pense pas à l’arroser… (parce que oui, une chape de mortier ou de béton, ça s’arrose lorsqu’il fait trop chaud, pour ne pas sécher tirer trop vite)
Après un repas bien mérité, et comme l’objectif premier du jour est rempli, nous occupons l’après-midi avec une activité plus « légère » : mettre un peu d’ordre dans les broussailles du fond du jardin.
Mickaël profite que je suis en pleine somnolence post-prandiale (donc réveillé, mais au ralenti) pour s’attaquer violemment à un pauvre arbre qui avait pour seul tort d’être un peu trop touffu, mangeant ainsi un peu d’espace au fond de notre jardin. Face à mes cris et mon désarroi, Mika propose d’arrêter là le massacre, mais je me vois mal laisser cette pauvre créature avec la moitié des branches (je parle de l’arbre). Je donne donc le feu vert pour une coupe printanière franche…
Tandis que la remorque se remplit, la bordure de terrain avec les voisins devient plus nette.
Encore quelques coups de sécateur ou tronçonneuse, et voici le résultat :
Et voilà, j’ai beau carburer, le blog se retrouve ENCORE avec 2 ou 3 semaines de retard, c’est rageant !
J’essaierai de rattraper ce décalage dans les prochains jours, surtout qu’en ce moment le chantier évolue assez rapidement à l’intérieur de la dépendance… Hasta la vista !
Bien entendu en bons lecteurs que vous êtes vous avez certainement vu l’erreur puisque le rail du haut n’est pas fixé sur la volige mais sur une solive…
J’en profite pour ajouter que j’attends avec impatience de voir la suite. Vous faites du super boulot c’est top, bon courage !
Et à l’attention de Mika : penses-tu vraiment que l’on se reporte toujours aux schémas précédents postés par Stéphane pour vérifier les parties de la charpente ?…