Placo, tuyaux, rateau

Certes, je ne suis pas en avance, mais le blog fête quand même déjà son 20e billet ! Allez, j’enchaîne parce que j’ai plein de choses à vous raconter…

Mais où en étions-nous, déjà ? Ah oui, nous sommes le samedi 26 mars et on a posé la chape de la dépendance quelques jours auparavant, on peut donc maintenant marcher sur un sol plat, ça nous change des gravats et autres cailloux irréguliers. Elle est presque parfaite, si on oublie les quelques “coups de soleil” qui lui valent une surface un peu trop friable à mon goût (mais rien de bien inquiétant selon notre expert).

Une bonne chose de faîte !

Mickaël poursuit la pose des rails de la salle de bains : il attaque le plafond autoportant (il se tient tout seul, c’est mieux pour l’insonorisation… c’est surtout plus simple à construire!).

Objectif : un rail tous les 60 centimètres maximum pour rigidifier la structure.

Il poursuit avec les rails du cadre de porte (à droite), et ceux qui sépareront la SDB de l’escalier (à gauche, contre le mur).

Les yeux de lynx distingueront le tracé au crayon du futur escalier, qui prend le virage ! A l'heure où je rédige ce billet, on a déjà bien avancé sa construction, et je suis impatient de vous montrer le résultat...

Non loin de là, le brave Stéphane attaque la couche d’apprêt sur la porte-fenêtre avec beaucoup d’enthousiasme (merci de noter toute l’ironie dans cette phrase).

Heureusement, le soleil est de la partie pour se donner un peu de courage !

L’après-midi, j’ai envie besoin de changer d’activité, je me lance donc dans la fabrication d’un second carré potager (qui n’est donc toujours pas carré, si vous regardez la photo). Pas sûr que l’autosuffisance en légumes soit pour demain, mais on se donne les moyens d’essayer, on verra ce que ça donne…

Assemblage en cours, sous le regard inquisiteur du chef de chantier.

Puisque la fabrication du carré potager est terminée, je n’ai plus d’excuse pour ne pas poursuivre mon marathon de la peinture (et comme pour les coureurs, n’hésitez pas à venir m’applaudir, me tendre des barres de céréale pour me redonner des forces ou alors même me décerner une médaille…).

Et Stéphane remporte haut la main ce marathon de la peinture, grâce à un mental d'acier et un pinceau super résistant, bravo à lui... ! (ok je m'emballe)

Bon par contre, j’ai oublié de préciser quelque chose à propos du carré potager. Comment dire… J’ai voulu imiter Mika qui avait fait des pieds au “premier modèle” (mais POURQUOI, puisqu’il sera posé à terre ?!). Le problème, que vous pouvez aisément identifier sur la photo ci-dessous, c’est qu’après il faut enterrer les pieds, et ce n’est pas une mince affaire. Et comme si ça n’était pas assez compliqué, pour implanter mon carré en face de celui déjà en place, on doit le mettre… au milieu de l’énorme tas de terre ! Ne paniquons pas : je suis armé de mon bac scientifique et Mika de son diplôme d’ingénieur, mais visiblement ça ne fait pas tout ! Après réflexion, nous optons pour la “technique de l’autruche bordelaise” : ne cherchez pas, c’est une invention personnelle, en gros on enlève la terre juste à l’emplacement du potager et on la laisse partout ailleurs.

Le mot que vous cherchez est : BANCAL.

Consolons-nous avec la vision réconfortante de la salle de bains qui prend forme : on peut voir les rails sur lesquels sera fixé le placo du côté de la SDB. Les gaines de la VMC, tuyaux d’eau et autres câbles électriques passeront entre cette cloison et l’escalier en bois (astucieux, non ?).

J'applaudis la faculté qu'a Mika de pouvoir imaginer le rendu dans l'espace, et surtout comment il va pouvoir donner forme à tout ça...

Vue élargie sur les volumes de la SDB.

FLASH SPECIAL “POTAGER”, ceci n’est pas un exercice : la “technique de l’autruche bordelaise” semble être un échec, la nuit tombe et nous sommes encore en train de creuser pour tenter d’enterrer les fichus pieds du potager ! Nous vous tiendrons évidemment informés de l’évolution de la situation…

Quel courage ce Mickaël, alors que même le potager a baissé les bras (et levé les pieds).

Heureusement, demain est un autre jour ! Ce dimanche 27 mars commence avec la pose de la fameuse porte-fenêtre peinte la veille, et qui agaçe maintenant Mickaël : impossible d’aligner les gonds et les paumelles, on découvre quelques minutes plus tard (et après quelques légers coups de marteau pour redresser tout ça) que le cadre de la porte-fenêtre est légèrement tordu… Ah merci Leroy-Merlin, j’hypothèque un rein pour acheter ces menuiseries et c’est comme ça que tu me remercies ! Positivons : le récit de cette mésaventure me permet de découvrir la différence entre charnière / gonds / pentures sur cette page.

Le cadre de tous les dangers...

Pendant que Mickaël cherche le numéro du SAV des porte-fenêtres (ou pas loin), j’attaque la seconde couche de lasure sur la fenêtre : vous aussi, vous avez l’impression que je fais que ça ?

Satanée notice en russe, on n'y comprend rien...

Au fait, NON nous n’avons pas pris une porte-fenêtre aux mauvaises dimensions : le vide au-dessus, c’est le futur emplacement du coffre des volets roulants (qui sera sans doute planqué derrière la “couche d’isolation” en façade, parce que ce n’est pas franchement esthétique).

C’est maintenant l’heure de l’atelier “Fabrique ta colonne de douche d’angle comme un grand”. Pour cela, Mika utilise un panneau prêt à carreler hydrofuge : c’est une plaque de polystyrène doublée d’une couche en fibre de ciment, on en trouve couramment dans les magasins de bricolage sous l’appelation “plaque à carreler” ou “panneau prêt à carreler”, parfait pour les travaux de SDB (je me répète, je crois). Cette colonne de douche permettra de dissimuler élégamment les arrivées d’eau dans l’angle de la douche : assez facilement, on découpe au cutter la plaque avec un angle de 45° pour l’appuyer sur les deux murs de l’angle.

On utilise la désormais célèbre scie cloche pour percer les emplacements des arrivées d'eau (froid et chaud).

Dans l’angle de la douche, on fixe des triangles découpés dans le même matériau, sur lesquels notre colonne de douche viendra s’appuyer (on pense bien à créer les ouvertures pour laisser passer les tuyaux là aussi, sinon on a l’air bête après…).

Ce n'est pas très compliqué, mais il fallait y penser !

Petite pause de travail en extérieur : nous avons fait l’acquisition d’une pompe immergée pour récupérer l’eau du puits, et on compte l’utiliser à terme pour alimenter la dépendance, voire la maison principale, en eau courante (mais pas la boire pour le moment, on verra plus tard si on la fait analyser…). Le branchement n’est pas du plus bel effet mais c’est temporaire, le temps d’enfouir tout ça, et surtout on a un sacré débit avec la pompe !

Fini, les efforts pour remonter le seau plein d'eau...

Trou pour raccorder l'arrivée d'eau du puits au réseau de la dépendance.

C’est ainsi que la journée se termine, mais pas le week-end de chantier, puisque le lundi 28 mars est férié (pas de repos pour les braves !). Heureusement qu’une bonne âme nous a ravitaillé en chocolat car la grande chasse aux oeufs n’est pas dans l’agenda du jour : on commence avec… le potager, qui paraît enfin avoir trouvé un semblant d’équilibre (sous vos applaudissements).

On a même sorti le niveau, c'est dire...

Revenons-en à notre douche : on passe les tuyaux d’eau dans le futur faux-plafond et dans les “triangles supports” de la colonne.

La douche n'est pas si basse que ça, c'est Mika qui est sur un tabouret !

C’est le moment où j’ai un peu lâché l’affaire quand j’ai vu Mickaël trifouiller dans la plomberie…

C'est beau, ça brille et je n'en dirai pas plus car je n'y connais rien !

Pendant ce temps, moi… ben… je peins encore et toujours !

L'apparente simplicité et rapidité de cette mission est totalement mensongère... (PAS CONTENT, PAS CONTENT)

C’est tellement long que Mika a le temps de fixer sa colonne de douche et tester l’installation…

3, 2, 1... Ouvrez les vannes !

…avant de continuer en faisant les joints.

Mastic spécial bateau pour maximiser l'étanchéité.

Il commence la mise en place des tuyaux d’eau vers la SDB.

Je pense que vous parviendrez à identifier l'eau froide, l'eau chaude et la VMC...

Alors que je suis encore en train de peindre, le clou du spectacle pour finir la journée : passage d’un enduit spécial dans la douche, destiné à optimiser l’étanchéité (même qu’après vérification, ça s’appelle “enduit d’étanchéité”). Je vous rassure, cette couche n’est que temporaire et sera recouverte à terme…

Et roule roule roule...

Et voilà le travail, et Mika ne ressemble même pas à un schtroumpf après passage de l'enduit : quel talent !

Et voilà, vous savez tout sur l’état du chantier à la fin du mois de mars (alors qu’on approche de la fin avril…). Promis, un autre billet arrive très vite !