Pour entamer ce billet dans les règles de l’art, nous vous souhaitons d’abord une belle année 2019 (mieux vaut tard que jamais) : qu’elle vous apporte la santé bien sûr, mais aussi des jolis moments, de la quiétude, des projets stimulants ou défis à relever si vous en avez l’envie, des plaisirs simples au quotidien mais aussi des instants de douce folie ! 🙂
Petite explication de texte pour commencer : on dit généralement qu’une maison est hors d’eau et hors d’air lorsque l’essentiel du gros œuvre a été réalisé de sorte que la maison garantit une étanchéité à l’air et une imperméabilité à l’eau (on parle parfois également de clos et couvert).
Reprenons nos moutons là où nous les avions laissés au début du mois d’août (oui, le dernier billet de blog remonte… et il n’était déjà plus trop d’actualité au moment de sa parution ! hum).
Au programme estival de notre côté : une bonne session d’enduit à la chaux qui, mine de rien, nous occupera un moment… Sachant que les murs originels ne seront pas visibles au final, notamment pour des questions d’isolation thermique, nous avons quand même choisi d’enduire les murs de manière à rattraper un peu les joints des pierres (certains étaient en mauvais état), ainsi que pour assainir de manière générale les murs (cela permet notamment de réguler l’humidité qu’il peut y avoir dans les pierres, ou que ces dernières “poussièrent”…). Je ne développe pas davantage ici, mais vous pouvez découvrir 9 raisons d’utiliser de la chaux sur ses murs
Dans les semaines qui suivent le “grand chamboulement” de la surélévation, les ouvriers s’attaquent à la toiture. Enfin avant les tuiles, il faut déjà mettre en place les chevrons et le pare-pluie. On avait déjà dû évoquer le sujet, le pare-pluie ou écran de sous-toiture a une double-fonction : comme son nom l’indique, il permet évidemment d’éviter que l’eau s’infiltre par l’extérieur. Mais comme son nom ne l’indique en revanche pas, il permet également d’évacuer vers l’extérieur la vapeur d’eau qui émane de l’intérieur de l’habitation (attention, à ne pas confondre avec le pare-vapeur au nom plus explicite mais qui se pose en intérieur !). Les esprits les plus perspicaces auront donc compris qu’il faut poser le pare-pluie dans le bon sens, de manière à repousser l’humidité extérieure mais laisser s’évacuer celle qui vient de l’intérieur, sinon c’est la catastrophe assurée…
Après cette fulgurante et impressionnante avancée qu’est la surélévation, les travaux menés par l’entrepreneur ont malheureusement traîné en longueur, ce qui est pourtant exceptionnel dans l’univers du BTP (ah, on me souffle dans l’oreillette qu’en fait non, pas du tout). Nous avons certes profité un peu de l’été indien, mais nous voulions également que les choses avancent pour espérer habiter la maison avant notre retraite (d’autant plus que la retraite recule à mesure qu’on vieillit, alors bon…).
Quand vient la fin de l’été sur la plage, nous préparons l’isolation du rez-de-chaussée. Pour ce faire, nous avons opté pour le système Optima Murs d’Isover (qui ne nous donne malheureusement pas d’argent pour les citer, mais s’ils nous lisent, il n’est jamais trop tard pour s’arranger !). Comme notre maison devrait être relativement bien isolée, il faut être d’autant plus attentifs aux ponts thermiques, sources de perte de chaleur. En l’occurrence, la pose “traditionnelle” de placo se fait par le biais de rails et fixations métalliques qui, ancrés dans le mur, constituent des conducteurs et minimisent également l’étanchéité à l’air (on se préoccupe principalement du froid, mais c’est valable pour la chaleur, sans oublier le bruit !). Le système de pose que nous avons retenu est donc constitué de rupteurs thermiques, ce sont des éléments en résine (et non de métal) qui vont donc empêcher la création de ces vilains ponts thermiques (ou du moins la limiter fortement).
Pendant ce temps, nous terminons enfin l’enduit à la chaux qu’on continuait en parallèle de l’isolation…
Une fois les rails fixés, la pose de l’isolant est relativement rapide. Vous prendrez bien un petit AVANT / APRÈS spécial isolation ?
Une fois la laine de verre installée, on va faire en sorte de maintenir l’isolant en place et de maximiser son étanchéité. Pourquoi ? MAIS POUR ÉVITER LES PONTS THERMIQUES BIEN SÛR !
Une petite vue d’ensemble avec le pare-vapeur en place…
Vous voulez en savoir encore plus sur ce système d’isolation ? N’hésitez pas à consulter le guide de pose du système Optima fourni par Isover, il est plutôt bien fait avec plein de photos (et il fait 78 pages, ah oui quand même !).
Changeons un peu d’activité : il est temps de préparer la séparation entre la grande pièce à vivre du rez-de-chaussée et le sas d’entrée. Pour cela, Mickaël crée une ossature bois qui servira pour la structure des cloisons.
Pendant qu’on s’active à l’ombre, les “professionnels” poursuivent la toiture avec la pose des tuiles.
Retour dans le (futur) salon où la situation évolue de jour en jour… On prépare notamment l’ossature du plafond.
Dans le même temps, on met en place les montants verticaux…
Sur le toit, la pose des tuiles est désormais terminée (en réalité, la pose elle-même n’aura pris que 2 ou 3 jours).
Le temps est venu de poser les nouvelles menuiseries à l’étage. Elles sont d’une teinte anthracite assez proche de la couleur du bardage zinc.
Petit détour par l’allée, où nous avions décidé de remplacer l’ancienne fenêtre existante, située assez en hauteur mais vieillotte, par un châssis fixe qui apportera de la lumière au futur escalier. Cette nouvelle menuiserie nous avait été livrée mais elle roupillait dans un coin en attendant désespérément d’être posée, Mika a donc pris en main les choses en la posant lui-même (on n’est jamais mieux servi que par soi-même !).
Retour au sas d’entrée où Mickaël réalise un enduit chaux-chanvre. Pour rappel, cet espace sera moins bien isolé que le reste de la maison car l’emplacement de la porte d’entrée nous empêche de mettre en place une isolation d’épaisseur importante (la “vraie” isolation commence donc après le sas). L’enduit chaux-chanvre présente l’avantage d’être à la fois léger, assez fin et isolant : on parle souvent à ce propos d’enduit de correction thermique, c’est-à-dire qu’il n’est pas considéré comme un isolant à part entière et ne remplace pas un vrai système d’isolation, mais il permet de couper le froid des murs anciens.
Place aux menuiseries du rez-de-chaussée…
Les “professionnels” procèdent également à la pose du bardage manquant du côté de l’allée : les panneaux qui avaient été posés lors de la surélévation n’étaient pas habillés de zinc, contrairement à ceux en façade (leur conception en plusieurs couches aurait donné lieu à des raccords peu élégants sur la hauteur…).
Alors que l’automne est là, nous sommes sur tous les fronts (enfin surtout Mickaël) : il attaque l’isolation du toit (côté jardin) grâce à des suspentes. Sur la photo suivante, on ne voit déjà plus les fameuses suspentes car on a déjà mis en place l’isolant et les montants qui le maintiennent.
Du côté des professionnels, on poursuit les raccords et finitions du bardage zinc (qui sont nombreuses, mine de rien).
C’est drôle comme parfois, on pense en être à un certain stade des travaux, on tente de réfléchir à la suite des opérations de manière structurée et soudain… BIM ! Sans qu’on comprenne réellement comment, d’un coup on se retrouve à franchir des étapes qui semblaient pourtant encore un peu lointaines (merci d’avoir lu jusque-là sans fermer la fenêtre ! ahah). Tout cela devait probablement être très bien organisé et prévu dans le cerveau cartésien de Mika (#ingénieur-bricoleur) , pour ma part je n’ai pas bien compris comment on s’est soudainement retrouvé à installer les murs et plafonds ! (#rêveur-suiveur)
C’est ainsi qu’on attaque la pose du placo au plafond du rez-de-chaussée. Alors que les jours raccourcissent sérieusement, Mickaël fait des “heures supplémentaires” sur le chantier en soirée. L’air de rien, il cumule plusieurs fois par semaine 2 ou 3 heures de travail en plus, ça fait pas mal avancer les choses sur le chantier.
En parallèle, Mickaël continue l’aménagement du sas d’entrée (j’ai un peu l’impression qu’on construit une navette spatiale en écrivant ça).
Au rang des petits travaux (un simple loisir !), Mickaël réalise un “mini coffrage” pour habiller les marches de seuil côté jardin, au niveau de la baie vitrée et de la porte (que l’on ne voit pas sur cette photo).
Maintenant que les nouvelles menuiseries sont en place, on peut poursuivre l’isolation du rez-de-chaussée, et notamment côté rue.
Dehors, l’automne est bien là… Cela méritait bien une petite photo de saison (que serait ce blog sans quelques photos champêtres ?).
Revenons à l’intérieur où les “pros” ont installé le solivage du R+2 (le second et dernier étage ou grenier en quelque sorte). Dans le projet initial, nous n’avions pas prévu ce dernier niveau qui n’occupera qu’une partie de la maison puisqu’il loge entre les 2 fermes de la charpente. Nous avons finalement retenu cette option en pensant à tous les objets ou accessoires peu utilisés dans la vie quotidienne, mais qui peuvent vite se révéler encombrants dans des pièces de vie, d’où l’utilité de ce niveau !
Au rez-de-chaussée, Mickaël installe temporairement une de nos anciennes fenêtres comme “porte palière” entre le sas d’entrée et la grande pièce à vivre. En effet, nous attendons de pied ferme la vraie porte que l’entrepreneur a dû commander, mais qui semble tarder, et avec l’hiver qui pointe le bout de son nez, on lutte contre les courants d’air intempestifs et l’humidité…
Non loin de là, Mickaël pose également la fenêtre qui donne sur l’allée.
Mais que vois-je sur la photo précédente ? OUI, les bandes de placo se multiplient à vue d’œil… Nous attaquons donc une étape assez fastidieuse, à savoir les bandes de placo au RDC (on réalise les joints entre les différentes plaques de plâtre pour ne plus distinguer les délimitations entre elles). Il faut prévoir plusieurs passes avant d’atteindre un résultat satisfaisant, et encore il faudra sans doute poncer un peu entre temps !
En parallèle, Mickaël poursuit la pose des plaques de placo manquantes au rez-de-chaussée. Sur la photo ci-dessous, on peut apercevoir les suspentes métalliques fixées sur le plancher, et qui portent le faux plafond. Pour en savoir plus sur la pose d’un faux plafond avec des suspentes sur une ossature bois, jetez un œil à ce tutoriel vidéo !
Pendant qu’on peaufine notre placo au rez-de-chaussée, l’entrepreneur poursuit l’isolation au premier étage…
Encore une fois, notre lectorat attentif aura sans doute repéré le “petit nouveau” sur la photo précédente. Nous avons en effet investi dans un treuil électrique pour monter plus facilement une partie du matériel en prévision de la suite du chantier…
L’aménagement du rez-de-chaussée va bon train… Sans même avoir le temps de vraiment réaliser, on se retrouve à mettre en place les premières (et seules) cloisons qui délimitent la grande pièce à vivre des toilettes et de la cage d’escalier. Nous sommes d’autant plus motivés que le mois de décembre approche, et que nous avons lancé l’idée de fêter avec quelques amis le nouvel an dans la maison ! (en “mode chantier”, pas fous quand même…)
Maintenant qu’on commence à y voir plus clair au RDC, Mickaël attaque l’isolation du toit.
Revenons au RDC où l’on a décidé de “poser” deux fausses poutres vers les extrémités de la pièce. En effet, nous avons en l’état 3 poutres apparentes (qui ont une utilité structurelle, et pas des moindres !) réparties vers le milieu de la pièce, en ajouter deux supplémentaires permet d’équilibrer l’espace de manière plus harmonieuse, même si c’est un peu difficile à expliquer à l’écrit…
Alors que l’année 2018 tire à sa fin, on met les bouchées doubles en prévision des festivités à venir : on attaque même la peinture au rez-de-chaussée !
Après un Noël dans la (chouette) famille de Mickaël, nous sommes de retour à Bègles pour quelques menus travaux. Même si pour le moment les températures sont bien fraîches dans la maison, et que les conditions d’accueil restent spartiates, nous sommes bien contents de pouvoir accueillir le 31 décembre une partie de la famille et des amis pour fêter ensemble la nouvelle année dans notre nouvelle maison !
Alors que nous disons adieu à 2018 (et que je publie ce billet fin janvier 2019… ahah), comme souvent nous n’aurons pas vu le temps passer. Même s’il reste encore bien du travail à faire pour nous, 2018 aura été l’année du grand chamboulement, où notre “petite” maison est devenue grande. Les travaux de gros oeuvre et la surélévation semblent déjà n’être plus que de lointains souvenirs, alors que nous réfléchissons à l’aménagement intérieur des pièces et autres travaux de moindre ampleur, mais qui risquent quand même de nous occuper un bon moment ! Alors, à bientôt pour la suite des aventures ? 🙂
Mes commentaires se suivent et se ressemblent… Je suis tellement fan de vous!!! C’est top la maison va être trop belle.
Bon bennn… nous on dit comme Emma ! Vous êtes super forts et cela avance à grands pas, même si tu ne t’en rends pas très bien compte au quotidien. Laurent dit que ça donne envie de faire la même chose, mais nous n’avons pas la même patience et régularité dans l’effort que vous avez su déployer. Bravo les mecs ! <3
Wahou ! Super impressionnant ! Bravo les gars !!!
Bravo les gars c’est un beau projet et votre maison sera top et grande À suivre
Wahouuu ! Vous êtes hyper efficaces !
Mickaël pour les travaux et Stéphane pour les photos…
Félicitations pour votre maison qui avance vite (jamais assez) et bien !
Et merci pour le blog qui nous permet de suivre l’avancement de loin.
Ouaou !!!! Je suis un fan ! J’ai tout lu bravo à ton mari ingénieur bricoleur il est au top .
Ton verbe est tjrs aussi à propos et de plus tu deviens un vrai pro bientôt expert chez Gedimat toi ?
Bisous ? à vous deux et encore félicitation
Merci à tout le monde pour les commentaires, on est bien contents que les choses avancent et aussi de partager ça avec vous ! Pour celles et ceux qui sont dans les parages, n’hésitez pas à solliciter une visite de chantier, c’est offert par la maison (la visite peut être couplée avec un goûter / repas ahah). Et pour les autres, on espère vous accueillir avec plaisir lorsque les travaux seront terminés (très bientôt, donc… AHAHAHAH hum). Des bisous !