Notre merveilleux « echscalier » est fini ? Passons donc à l’isolation du toit, au câblage électrique et au carrelage mural de la SDB…
Voici que la fin du mois d’avril approche… Ce mercredi 27 avril, alors que nous sommes à peine remis des fortes émotions engendrées par la construction de notre « echscalier » (que le monde serait triste sans mon sens de l’exagération !), il faut déjà enchaîner avec l’isolation du toit. Faites place aux balots de fibre de bois : c’est un isolant naturel qui a de très bonnes qualités thermiques, et qui est également moins urticant que la laine de verre, ce qui peut se révéler très pratique pour la pose !
Mickaël entre en action : armé de la scie, il ajuste les plaques de fibre de bois aux bonnes dimensions pour qu’elles logent entre les chevrons, avant de procéder à la pose. En réalité, on réalise la découpe en laissant environ 2 centimètres supplémentaires en largeur de façon à ce que l’isolant se retrouve « bien coincé » entre les chevrons et puisse tenir de lui-même.
La démo a beau être parfaitement menée, elle est de courte durée : une petite rangée et puis s’en va ! Jugeant que l’activité est suffisamment facile pour le simple manœuvre que je suis (surtout que j’ai déjà expérimenté cette activité sur d’autres chantiers…), Mika m’abandonne lâchement. J’enchaîne sans trop de difficultés, si ce n’est que le découpage et la pose se font depuis le haut de la mezzanine, qui n’a toujours pas de vrai plancher : attention à bien poser ses pieds !
Le problème c’est qu’à force de bourrer l’isolant entre les chevrons, il finit par peser un peu et gondoler vers le bas (la gravité, tout ça…), d’où le recours à des clous qu’on plante sur les chevrons et auxquels on attache des fils métalliques qui maintiennent l’isolant en place. Cette opération en apparence anodine se révèlera vite assez épuisante par la suite, quand je serai en équilibre en haut d’une échelle, maintenant la fibre de bois avec le crâne pendant que je me contorsionne pour tirer sur le fil métallique et le tendre… (oui, j’ai bien conscience qu’en le décrivant comme ça, c’est davantage comique qu’épuisant)
Même en essayant d’éviter les mouvements brusques, l’atmosphère de la dépendance se retrouve une nouvelle fois assez poussièreuse (c’est là que t’es content que ça soit pas de la laine de verre…). Comme bon nombre d’entre vous savent que je suis à la pointe de la mode, j’en profite ainsi pour vous révéler en exclusivité la nouvelle tendance qui fera fureur pendant l’été 2016, venue tout droit de Bègles : les double lunettes ! On peut évidemment compléter ce look avec l’accessoire passe-partout qu’on connaît tous, je parle bien sûr du masque…
Ah, on m’informe que c’est l’heure de notre fameuse rubrique « Les conseils de Cristina », découvrons-la ensemble…
Ouf c’est bon, je suis raccord avec tous les conseils de Cristina, ce qui me permet d’avancer sereinement dans mes travaux d’isolation !
Pourtant les conditions de travail laissent quelque peu à désirer : j’ai aménagé un plancher de fortune et un coin « atelier de découpe », mais l’équilibre reste assez précaire. Heureusement qu’il ne fait pas encore trop chaud dehors car la température monte vite quand on gesticule sous le toit de la dépendance…
Je ne parviens plus à me rappeler ce que faisait Mika pendant ce temps, mais j’imagine qu’il ne devait pas chômer non plus, si bien que la journée s’est bien vite écoulée !
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Quelques jours plus tard, le samedi 30 avril pour être précis, la grande aventure de l’isolation poursuit son cours. Objectif principal de l’opération : laisser le moins possible de « vide » dans la toiture pour optimiser l’isolation. Avant de combler l’espace entre les chevrons avec des grandes plaques de laine de bois, je commence par bourrer avec des chutes d’isolant (rien ne se perd) les coins où se rencontrent le bas de la toiture et le mur. : zéro pitié pour les ponts thermiques !
Je rencontre quelques passages délicats, comme autour de la ferme…
Alors que je continue ma progression, Mickaël me talonne : il fabrique et installe au plafond une armature faite de rails métalliques (les mêmes que pour le placo, en fait). Comme vous pouvez vous en douter, cette structure est destinée à fixer le lambris du plafond, et accessoirement à accueillir une seconde couche d’isolant dont on parlera bientôt.
La subtilité, c’est que les rails ne sont pas fixés perpendiculairement à la ferme (forcément, sinon on aurait un toit plat…), ce qui oblige Mickaël à découper et poser un certain nombre de petites cales en bois de part et d’autre des rails, afin de réajuster « l’angle de fixation » des rails.
Tout cela l’occupe (et l’agace) un bon moment, pendant que je poursuis l’isolation, à laquelle je me consacre corps et âme crâne…
Le lendemain, c’est dimanche 1er mai ! Au programme : pas de chantier (au moins on respecte la tradition du jour…), mais plutôt du muguet et une chouette pendaison de crémaillère chez des amis.
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Quelques jours plus tard, le jeudi 5 mai : on entame un week-end (bien) prolongé de 4 jours par un joyeux barbecue en famille pour fêter le court séjour bordelais de ma merveilleuse sœur ! Pas de chantier non plus pour aujourd’hui, mais une journée où on reprend des forces à table, et on écume les brocantes de la région (deux, c’est déjà pas mal !).
Le lendemain, retour aux choses sérieuses : je me lance dans l’isolation des dernières zones pas encore isolées qui sont situées au-dessus du salon, donc moins accessibles puisque sans mezzanine.
Quelques heures plus tard, la première couche d’isolant est terminée…
A l’autre bout du plafond, Mickaël débute la seconde couche d’isolant, qui est plus fine (40 mm au lieu du double environ pour la couche précédente) : un bon compromis pour améliorer l’isolation sans pour autant réduire trop l’espace sous le plafond. En procédant ainsi, le plafond en lambris affleurera juste la panne faîtière.
D’ailleurs Mika commence déjà la pose du lambris. On a choisi un modèle en PVC assez clair et sobre, avec de légers motifs qui imitent le bois : rien de bien fantasque, on a privilégié sur ce coup le prix raisonnable et le coloris « lumineux ».
La pose du lambris PVC sur une ossature, c’est pas bien compliqué en fait (je peux d’autant plus facilement l’écrire que je ne l’ai pas fait… ahah). Pour faire simple : on fixe des petits clips sur les rails, dans lesquels on vient encastrer la première lame, on clipse ensuite la lame suivante dans la première, ainsi de suite… (à la queue leu leu, la chenille, tout ça).
Dernière photo de cette journée, pour les gourmands (de travaux) : vous prendrez bien une petite part de millefeuilles de plafond ? D’abord le moëlleux de la première couche d’isolant, on poursuit la dégustation avec le croquant des rails allié au fondant de la seconde couche d’isolant, avant de terminer avec le glaçage croustillant du lambris pour la dernière bouchée !
Le jour suivant, samedi 7 mai, on entame notre « week-end normal » de travaux. Mickaël se consacre au câblage, en passant notamment les fils électriques dans les gaines.
Pour faire passer les câbles dans la gaine, on utilise une aiguille tire-fil, appelée également aiguille d’électricien : c’est une sorte de câble en nylon très solide mais flexible qu’on insère dans les gaines et qu’on fait progresser, après avoir attaché solidement à son extrémité les fils électriques qu’on veut passer. Comme souvent, on peut trouver facilement un tutoriel écrit ou mieux, un tutoriel vidéo assez simple pour comprendre comment ça se passe !
Pour la petite histoire, il faut savoir que les gaines ICTA (pour Isolant Cintrable Transversalement Annelé… pas facile à caser dans une conversation !), qu’on utilise couramment dans les câblages électriques, sont vendues déjà « garnies » d’un tire-fil en acier. Ce dernier suffit en théorie pour tirer les fils électriques, mais comme le dit fort bien la blague : « Un jour j’irai vivre en Théorie, parce qu’en théorie tout se passe bien ! ». Sauf qu’en réalité, ce tire-fil est assez fin donc peut facilement casser ou s’échapper de la gaine si on l’accroche par erreur (nous reparlerons d’un malheureux épisode de ce type dans un prochain billet… hum hum hum). Tout ça pour dire que la plupart des pros de l’électricité ou bricoleurs chevronnés n’utilisent pas ce tire-fil en acier et lui préfèrent volontiers l’aiguille d’électricien.
Revenons-en à notre chantier : une fois que les fils sont passés dans les gaines, on peut commencer à mettre en place les gaines dans les saignées (durement) réalisées de mes petites mains.
On poursuit la journée avec une toute autre activité qui nous amène aux thermes à la salle de bains, à savoir le carrelage mural de la douche. Je découvre pour l’occasion un nouvel outil que j’avais déjà aperçu, sans pour autant m’en servir : la carrelette manuelle (ce qui sous-entend que dans la famille « coupe-carrelage », la version électrique existe également). Comme le décrit plutôt bien le lien précédent, cet outil est constitué d’un socle sur lequel un chariot mobile vient coulisser, permettant ainsi de rayer le carreau avec une petite molette. On peut alors venir appuyer avec le levier du chariot mobile de chaque côté du carreau avec un léger coup sec pour le rompre selon l’axe de coupe (rompre le carreau, pas le levier hein !). Vous pouvez avoir un aperçu de la technique avec ce tutoriel vidéo, à ceci prêt qu’il conseille de faire un aller-retour de la molette : un seul passage me semble suffisant pour rayer le carreau si on « dose » bien l’appui de la roulette (oui la molette est devenue roulette), mais surtout en faisant un aller-retour on prend le risque de réaliser une coupe imprécise si on ne passe pas exactement au même endroit… (s’il y a des experts dans la salle ?)
Maintenant que vous savez tout ou presque sur la découpe des carreaux, voyons l’encollage. Il faut bien sûr utiliser une colle « spéciale carrelage pour salle de bains de dépendance de Bègles » (du moins j’imagine que c’est un produit aussi spécialisé que ça, vu son prix…). Avant l’encollage, on tracera au mur le niveau supérieur de la première rangée de carreaux qui servira de repère, ça sera un peu plus simple pour les rangées suivantes. On utilise une spatule crantée pour répartir uniformément la fameuse colle dans la zone qui va accueillir le carreau.
On pose le carreau sur la zone encollée, et on peut tapoter (modérément) avec le poing un peu partout pour aider la colle à s’étaler sur l’envers du carreau et faciliter ainsi sa bonne adhérence.
On continue dans la foulée, avec l’astuce suivante pour cette première rangée : on va glisser des petites cales en bois sous les carreaux pour s’assurer d’avoir le même niveau pour tous les carreaux.
Quelques minutes plus tard, la première rangée est terminée.
A mon tour d’essayer l’encollage et la pose des carreaux pour la deuxième rangée.
Je ne me sens pas très à l’aise (ni très rapide) pour encoller et poser avec précision les carreaux, sans doute une question d’habitude pour « avoir la technique »… Me revoilà donc bien vite revenu à mon poste de carrelette, où je m’en sors plutôt bien : cette répartition des tâches nous permet d’avancer assez rapidement sur le carrelage mural de la douche.
Quelques remarques sur la photo précédente : Mickaël utilise des clous dont il insère la pointe entre les carreaux pour assurer un espacement identique du carrelage (1 ou 2 clous par côté, qu’on peut par exemple placer à proximité des angles du carreau). Sur le plan esthétique, on a fait le choix d’une disposition en quinconce (ou décalé, si vous préférez) pour casser volontairement le côté « quadrillage » du carrelage. J’écris ça en sachant que deux personnes de mon entourage ont récemment opté pour ce dernier choix, mais les goûts et les couleurs… huhu
Au fait, je ne vous ai pas encore tout dit sur la découpe des carreaux. Du fait de son mode opératoire, la carrelette ne peut couper que de façon rectiligne, sur un axe donné. Pour les coupes plus complexes, notamment avec des angles, on va recourir à la disqueuse. En regardant la photo ci-dessus, vous vous apercevrez que les carreaux situés vers le bas de la colonne de douche ont ainsi nécessité une découpe à la disqueuse.
C’est ainsi que prend fin cette journée du samedi. La journée du lendemain n’est pas des plus productives : c’est le dernier jour où mes parents et ma soeur sont dans la région, on profite donc d’une promenade au marché de Bègles et un dernier repas ensemble avant leur départ. L’après-midi du dimanche 8 mai, tandis que Mickaël continue à tirer des câbles électriques et passer des gaines dans les saignées existantes, je m’attaque à ce qui devrait normalement être la dernière saignée de la dépendance.
Une dernière remarque pour finir ce billet… Incroyable mais vrai : LE BLOG EST (presque) À JOUR !
Bravo les garçons ! Continuez comme ça vous touchez au bout des travaux pour cette dépendance ! Il me tarde de la voir finie !
Et bravo pour la mise à jour du blog !
Bonjour
Quel joli travail. Je crois que je vais vous suivre et isoler ma maison comme vous le fait. Merci beaucoup pour votre blog.