L’étage, c’est pas du fromage…

Dur de reprendre le « chemin du blog » après 8 mois de silence (il y a comme une impression de déjà vu… hum). A vrai dire j’ai même commencé la rédaction de ce billet au mois de… juin ! L’été est passé par là : un peu de travail, famille, patrie et le reste… Bref, nous avions conclu le précédent billet au nouvel an, nous voilà maintenant en train d’installer la piscine alors que l’été arrive à grands pas de ranger la piscine alors que l’automne arrive à grands pas ! Certes le temps file, mais c’est en jetant un œil aux photos du dernier billet que je mesure malgré tout le chemin parcouru en quelques mois.

Une étape peu agréable a pris fin une fois le gros travail d’isolation terminé : mine de rien, c’est un « poste » qui nous aura occupés un bon moment, il faut dire que nous avons privilégié un système d’isolation à la mise en oeuvre spécifique (pour éviter les ponts thermiques, pour mémoire), et que nous n’avons pas non plus lésiné sur l’épaisseur de l’isolant…

Suite de l’isolation du plafond, côté rue.
Toujours côté rue, isolation du mur en cours…
Vue d’ensemble du chantier en cours : à ce stade, on distingue encore le pignon brut de notre « ancienne » maison de la surélévation déjà isolée (l’entreprise nous a fourni les ossatures avec un premier niveau d’isolation correct, mais que nous allons renforcer).
Quoi de mieux que l’isolation pour occuper ses longues soirées d’hiver ? Ici, mise en place de la laine de verre, côté jardin.

Les choses avancent également au rez-de-chaussée… La porte du sas qui était attendue de longue date est enfin arrivée : elle sépare donc la petite entrée qui donne sur la rue, de notre grande pièce à vivre, aussi bien pour des considérations « thermiques » que pratiques (enlever les chaussures / manteaux, ne pas laisser forcément des gens qu’on ne connait pas arriver directement dans le salon…).

Alléluia, la porte du sas est là !
Sitôt posée, sitôt isolée… Notre lectorat attentif remarquera bien sûr au fil des photos l’arrivée discrète mais progressive de nombreuses prises de courant (à des stades plus ou moins avancés de raccordement !).

Même si le plus impressionnant est déjà passé avec la surélévation, les choses évoluent encore un peu en extérieur. Avec à peine quelques mois de retard (!), l’entreprise revient fignoler le bardage zinc. Il reste encore quelques éléments à terminer, mais l’ensemble commence à « avoir de la gueule » quand même ! (et c’est pas fini, suspense…)

(je remarque seulement en écrivant ce billet qu’on voit la lanière de l’appareil photo… Tant pis, ça fait plus artisanal !)

Revenons à l’intérieur, puisqu’il ne fait pas encore bien chaud en cette fin d’hiver. Mickaël avance petit à petit sur l’isolation : les rouleaux de laine de verre se font moins nombreux, et le travail consiste davantage à mettre en place le pare-vapeur et les adhésifs d’étanchéité, voire les premiers rails pour le placo. Sur la seconde photo ci-dessous (qui comporte déjà une légende à rallonge, d’où la précision plutôt ici), le rebord décalé que vous apercevez sous les fenêtres est lié à la délimitation entre bâti d’origine et partie surélevée : cette dernière est moins large puisque comme vous l’imaginez sûrement, les pierres de taille d’époque sont un peu (beaucoup) plus épaisses que les ossatures bois de la surélévation. Je dois avouer qu’au départ j’étais assez perturbé par ce décalage et j’envisageais plutôt de le faire disparaître en alignant les cloisons intérieures sur l’existant, mais nous aurions perdu pas mal de volume (et un chouïa de luminosité au passage puisque les fenêtres auraient alors été plus renfoncées). Après plaidoirie de Mickaël, je me suis fait à l’idée et plusieurs « visiteurs » m’ont depuis dit qu’elles trouvaient ça pratique pour y faire une bibliothèque, disposer quelques objets ou babioles, etc (en espérant que ça ne soit pas gênant pour meubler, affaire à suivre…).

Cette photo permet bien de visualiser les différentes étapes de l’isolation : tiges sur lesquelles on vient empaler la laine de verre, pare-vapeur, adhésifs d’étanchéité…
On prépare déjà la suite des événements avec la mise en place des rails sur lesquels on viendra fixer les plaques de placopatre. Le saviez-vous ? Les termes « placoplatre » et « placo » sont des noms déposés, et constituent donc tout comme klaxon, scotch, frigidaire ou caddie des antonomases ! Le sympathique Office québécois de la langue française préconise donc d’utiliser le terme « cloison sèche », à vous de voir… Dans les faits, on utilisera plutôt l’expression « plaque de plâtre » ou « BA13 » si on veut éviter de recourir à la marque déposée (BA pour bord aminci, 13 étant l’épaisseur en mm, si on veut chipoter en réalité c’est 12,5 mais à ce stade…).
Au « grenier », la mise en place du plafond rampant débute et ce n’est pas toujours une partie de plaisir car la manipulation des plaques (et surtout du lève-plaque) n’est pas toujours évidente, notamment dans les espaces réduits ou en hauteur…

Après les (longs) mois d’hiver où nous avons délaissé l’extérieur, faisons un petit tour au jardin qui sort progressivement de sa torpeur avec l’arrivée du printemps… On anticipe l’été avec la construction d’une sorte de pergola qui vient protéger les « plates-bandes potagères » en limite de terrain.

Que c’est beau ! Instant philosophie / culture : connaissez-vous la symbolique de la sakura (fleur de cerisier) au Japon ? Evidemment en me relisant, je réalise que c’est une fleur du prunier, et non du cerisier… On la considère en Chine comme une fleur de l’hiver qui annonce le printemps, c’est donc un symbole de résilience (j’aime ce mot !), plus d’infos sur ce site (je n’aurais jamais pensé faire un lien vers un site de kung-fu, comme quoi…).
Début de la construction de « l’extension de pergola », en récupérant des chevrons de l’ancien toit de la maison ! Rien ne se perd…
Quelques heures plus tard, le « toit » est en place. Depuis, les chats du quartier semblent considérer qu’on a aménagé un ponton de promenade spécialement pour eux… ahah

Retour dans la maison où l’on prépare le sol de la grande pièce à vivre du rez-de-chaussée. La dalle déjà coulée aura permis d’avoir un premier niveau de sol assez grossier et imparfait, il faut maintenant terminer le sol plus « finement » avec une chape de ragréage (environ 15 mm ici).

Ce ragréage ramène le sol à la hauteur souhaitée et permet de niveler précisément le sol avant la pose du carrelage : l’opération est d’autant plus importante que le carrelage est de grande taille, puisque la marge de manœuvre est alors moindre pour la pose, même si on peut jouer un peu sur l’épaisseur de la colle pour rattraper les légères imperfections de niveau.
On poursuit le ragréage par petites zones…
Suite du ragréage (on ne s’en lasse pas), avec ici le passage du rouleau débulleur. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un rouleau recouvert de longues piques en plastique qui facilite l’étalement du béton de manière uniforme, et dont les piques viennent percer les éventuelles bulles d’air ou grumeaux.

Sur les vitres côté rue, Mickaël installe des films adhésifs pour ne pas que les passants aient une vue directe sur notre salon, même si le niveau de la pièce est surélevé par rapport à la rue.

Film électrostatique dont l’effet dépoli évite les regards trop curieux mais qui permet de laisser quand même entrer la lumière dans la pièce.

Avec le mois de mars arrive aussi le Carnaval de Bègles, qui passe tous les ans devant chez nous pour notre plus grand plaisir !

Arrivée du « peloton » devant la maison, avec Sa Majesté Carnaval (et comme nous sommes à Bègles, ce personnage qui sera bientôt jugé et brûlé sur la place publique représente les excès du capitalisme !).
Un passage tout en discrétion…

Revenons-en à nos travaux. L’isolation presque terminée, on entame la mise en place du placo à l’étage.

Pose des premières plaques…
Vous découvrez avec émerveillement le système ingénieux qui permet la (délicate) opération du treuillage des plaques… Dire qu’on a presque hésité à investir dans ce treuil, je ne sais pas comment on aurait pu faire autrement (ou du moins je préfère ne pas y penser !).
Le placo avance bien et donne rapidement vie à un semblant de mur… Il y a bien sûr quelques parties délicates qui nécessitent des découpes farfelues (coucou les poutres !).

Les plafonds commencent aussi à prendre forme…

Nous sommes sur tous les fronts : les premiers rails et plaques font leur apparition au plafond de l’étage, et on aperçoit à l’arrière-plan le mur côté jardin déjà habillé !
Idem côté rue où une chambre d’ami aura un plafond rampant.

Dehors, la météo devient (un peu) plus clémente, le gazon reverdit, les arbres sont bien en fleurs…

Bienvenue au MiniGolf de Bègles ! (en tout cas l’herbe y ressemble)

Mais comme il fait encore un peu frais, on poursuit les travaux en intérieur (en même temps, ce n’est pas comme si on manquait de choses à faire…).

Début des fameuses bandes de placo (enfer et damnation) : si cette fastidieuse opération ne vous parle pas, vous avez de la chance… En bref, il s’agit de combler les joints qui restent entre les plaques de placoplâtre pour obtenir des murs lisses (si on s’en sort bien !).
Sans même s’y attendre (façon de parler), l’ossature des premières cloisons fait déjà son apparition et commence à matérialiser les volumes du côté jardin : on devine ce qui sera notre chambre (à gauche) et un bureau (à droite).
Vue de l’ossature en cours de montage depuis notre future chambre (vous noterez la fixation directement sur la ferme !).

Le chantier n’est pas à l’abri du chômage technique pour cause d’outils qui cèdent face aux cadences infernales (même en 2019, exagérer n’est pas mentir !).

Heureusement, nous avons mis notre meilleur homme sur le sujet et la panne fut vite résolue… (je vous passe les grommellements et autres jurons que ce blog ne saurait tolérer). Et si vous plissez les yeux, vous apercevrez à droite le plateau repas des ouvriers, livré directement sur le chantier !

Passons maintenant aux plafonds des pièces côté jardin…

Bien que le lève-plaques nous rende de fiers services, la tâche n’est pas si aisée qu’il y parait puisque notre maison n’étant pas parfaitement rectangulaire, la pièce n’est pas elle non plus tout à fait rectangulaire !
Après diverses mesures et découpes subtiles, le plafond de la chambre est en place (on aperçoit même une petite couche d’isolant au-dessus, qui a essentiellement un rôle phonique puisque la vraie isolation est directement sous le toit !)
Au tour du bureau, l’ossature du plafond est déjà en place…
Le plafond du bureau est terminé également (enfin il restera les bandes…).

Et si on y voyait plus clair dans la répartition des pièces côté jardin ?

On commence à fermer la cloison qui sépare la chambre du bureau, et les volumes des pièces apparaissent progressivement… Ça fait bizarre !
La cloison entre le bureau et les toilettes de l’étage est également montée.

Alors que nous commencions à perdre foi en l’humanité en les entrepreneurs du BTP, les voici qui reviennent faire une (brève) apparition pour installer les volets roulants à l’étage.

On ne voit pas grand chose, mais la télécommande possède 2 modes, dont un « discret » (symbolisé par une plume, pourquoi pas…) qui baisse ou relève les volets plus lentement, et donc en faisant moins de bruit. La blague : Mika avait prévu les raccordements électriques pour un boitier de contrôle classique sauf que les télécommandes fonctionnent sans fil (ce qui est un peu le principe d’une télécommande, vous me direz…).

La mise en place des ossatures, du placo et les bandes nous occupent pas mal, mais les choses avancent petit à petit…

Sur votre gauche, l’ossature qui délimitera la cloison entre le dressing et le palier qui dessert les différentes pièces. La cloison entre la chambre et le bureau a bien pris forme entre temps, et le plafond gagne du terrain aussi sur le palier (au premier plan).

C’est ainsi que ce billet se termine, alors que l’aménagement des espaces intérieurs avance tranquillement et que l’été approche doucement (comme quoi, je suis à peine en retard… hum). Au programme des prochains billets qui suivront évidemment très vite : on parlera carrelage, cuisine et plus encore ! D’ici là, je vous laisse un peu de musique pour vous accompagner si vous le souhaitez, avec « Red & black light » proposé par Ibrahim Maalouf ! (aucun rapport avec le blog certes, mais pourquoi pas après tout ?)

A très vite pour découvrir de belles avancées dans les travaux !

PS : j’espère que tout le monde a bien saisi le jeu de mot du titre, pensé avec brio (?) par Mickaël, c’est d’une telle subtilité que… bref, écrivez-nous si vous avez peur d’avoir loupé le jeu de mots… !