Alors que l’hiver commence à pointer le bout de son nez, on ne peut pas dire que le chantier soit très dynamique… Nous poursuivons le « levage de pied » entamé cet été, même si des menus travaux progressent avec un résultat qui se voit. Pour rester quelque peu fidèles au souvenir de l’ancienne dépendance, nous avons voulu recréer des encadrements de porte et fenêtres qui imitent des pierres de taille.
On aurait bien sûr pu recourir à des plaquettes de parement mais cela aurait été assez coûteux. Pour imiter la pierre de taille, on peut « créer soi-même » ses fausses pierres selon l’effet souhaité (y compris en partant d’une base de… parpaing !), de même qu’on peut utiliser des moules pour béton qui donneront l’apparence de pavés, bois ou autres mais ces derniers sont assez chers en général (on peut également trouver des « rouleaux empreintes » pour imiter la texture ou le relief de différents matériaux).
Bref, après avoir détaillé toutes les solutions non retenues, Mickaël a opté pour la bonne vieille technique « à la main » : projection grossière de l’enduit qui est ensuite « sculpté » pierre après pierre, en prenant soin de creuser la démarcation entre les différentes (fausses) pierres. L’avantage de cette technique, c’est qu’aucune pierre ne ressemble à une autre, et que les éventuels petits défauts rajoutent de l’authenticité au rendu général.
Je ne sais pas vous, mais moi je suis assez bluffé par le résultat obtenu ! C’est certes un boulot qui prend un peu de temps mais le résultat est vraiment chouette, on reviendra un peu plus loin sur le « comment on fait »… Et hop on rajoute le linteau (l’écrire, ça va plus vite que le faire vraiment, c’est pour ça que moi je l’écris juste !).
Autre chantier qui a un peu occupé Mika, toujours à propos des ouvertures de la dépendance : fabriquer des volets pour la fenêtre et la porte-fenêtre. Je n’étais pas très convaincu au départ, mais après avoir regardé un peu les prix des volets vendus dans le commerce et fait le rapport avec la qualité générale des produits (bois utilisé, résistance…), je me suis dit que ce n’était pas une si mauvaise idée. Pour quasiment le même prix que des volets « standards », Mickaël a pu fabriquer de bien plus jolis volets « faits maison » en bois de châtaignier (réputé résistant, imputrescible, naturellement « insecticide »… plus d’infos ici !).
Pendant ce temps devant la terrasse, l’herbe semée commence à repousser tranquillement…
Non loin de là, on retrouve le grand chef de chantier (que vous pourrez reconnaître grâce à son bonnet) qui s’attaque à l’encadrement de la porte-fenêtre : là encore, il façonne l’enduit pour lui donner l’apparence de pierres. Il utilise d’abord une règle métallique verticale qui dépasse de l’encadrement pour faire tenir l’enduit le long de l’angle. Après avoir grossièrement esquissé les formes des pierres, il utilise à nouveau la règle et le niveau pour marquer la délimitation des pierres et rectifier l’enduit en fonction.
Revenons-en à nos volets, qui sont maintenant terminés et même posés !
Interlude « potager et cucurbitacées »… Nous nous débattons toujours dans la reconnaissance des cucurbitacées diverses et variées du jardin, récoltées pour la plupart en octobre ou novembre : elles étaient nombreuses mais pas bien grosses. Malgré la consultation de ce site assez complet qui répond au nom charmant de Cucurbitophile, il demeurait quelques incertitudes sur certaines espèces, nous avons donc décidé de nous hasarder à cuisiner quelques spécimens de notre collection. Avertissement : cette tentative de dégustation a été effectuée par des amateurs presque professionnels, N’ESSAYEZ PAS ÇA CHEZ VOUS !
D’abord, parce que je ne veux pas être poursuivi en justice. Ensuite, parce que ça peut potentiellement être dangereux (nous avons donc été un peu bête d’avoir essayé quand même). La soirée « Cucurbitacée surprise » a démarré sans prendre trop de risques, avec ce que nous avions – à juste titre – pensé être une courge spaghetti. Elle tire son nom du fait qu’après cuisson, sa chair prend curieusement la forme de filaments qui rappellent… (suspense) les spaghettis !
L’essai n° 2 a concerné la mignonne petite coloquinte que vous voyez ci-dessous, avec ses reliefs rigolos et son petit chapeau. Mickaël a donc concocté une petite « farce » avec la chair de la demoiselle, de la crème fraiche et quelques autres ingrédients mystérieux… Au moment de passer à table, une odeur alléchante nous a mis en confiance, nous entamons donc avec entrain la dégustation… et soudain c’est le drame ! C’est là que l’expression « L’habit ne fait pas le moine » a pris tout son sens puisque derrière son apparence séduisante, cette petite cucurbitacée n’était qu’une traîtresse : arrière-goût très désagréable, qu’on pourrait qualifier de « âcre ». Nous avons donc compris avec effroi qu’il s’agissait en fait d’une coloquinte ORNEMENTALE (c’est beau mais ça ne se mange pas !). La dégustation a évidemment tourné court mais nous avons visiblement su nous arrêter à temps puisque je suis encore là pour écrire ces lignes…
Dans un registre moins risqué, les carrés potagers sont bien moins garnis que pendant l’été. Nous avons arraché courant novembre les pieds de tomates, aubergines, piments et poivrons (résultats très peu concluants pour ces 3 derniers légumes). Nous récoltons encore quelques carottes et attendons que les poireaux adolescents finissent leur croissance.
Début décembre, Mika se lance dans la fabrication des volets de la porte-fenêtre et la peinture des volets de la fenêtre. Au passage, si vous n’avez aucune idée de ce que peut bien être « l’écharpe » d’un volet, allez faire un tour sur cette page qui présente le lexique du volet.
Quelques jours plus tard, les volets de la porte-fenêtre sont désormais opérationnels.
Le week-end dernier, « petit chantier » avec le maçonnage de l’appui de fenêtre (le rebord, en gros). On utilise pour cette étape un « mortier bâtard », c’est à dire un mélange de mortier de ciment auquel on rajoute un peu de chaux (10-15% en général), ce qui lui confère davantage de solidité et d’imperméabilité (j’avoue que moi aussi je m’y perds un peu dans tous ces mélanges, pourtant j’ai bien eu un bac scientifique avec spécialité « physique-chimie », mais visiblement ça ne fait pas tout…). Assez facile à réaliser, le mortier bâtard a une prise rapide et sa résistance fait qu’il est souvent utilisé pour les éléments de maçonnerie. Bref, place aux images…
Comme ce sont souvent les petits détails qui font la différence, « clap de fin » avec un zoom sur les arrêts de volet : ce sont les autres petits zigouigouis qui viennent… arrêter les volets (mais décidément, quel billet instructif et plein de surprises, vous avez bien fait de poursuivre la lecture jusque-là !). J’aime bien cette petite note de fantaisie discrète, après enquête les « bustes » seraient en fait des têtes de bergères, pourquoi pas ?
Voilà qui vient clore avec panache le dernier billet du blog pour l’année 2016. Mickaël et moi-même vous souhaitons à toutes et tous de belles fêtes, et à l’année prochaine pour de nouvelles aventures ! 😉
Belles fêtes à vous aussi les amis !
Encore bravo pour ces travaux, j’ai pu le constater par moi-même, les volets sont superbes !
Et la coloquinte orne parfaitement la cuisine de ma fille, merci 😉
Très beau travail de Mika avec ces volets qui « habillent » la dépendance et apportent une vision finie (c’est bon c’est bien fini ?).