Des racines et des pelles

“Le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent”.

Visiblement, en ce dernier dimanche de novembre, personne n’avait de pistolet. C’est donc dans la joie et la bonne humeur (et dans le froid surtout) que nous avons commencé à creuser. Des fils tendus délimitant les futures fondations nous aiguillent dans cette difficile mission.

LES CHIFFRES DU JOUR
Longueur totale de la tranchée : 19 m.
Profondeur : 35 cm.
Largeur : 35 cm.

En fluo : limite extérieur du (futur) mur de la dépendance.

Pelletée après pelletée, chacun progresse avec sa méthode et son outil favori. Mickaël mise tout sur le duo pelle / pioche (logique, me direz-vous ?), sa mère se contente de l’autre pelle, pour ma part je préfère être plus proche de la terre, je gratte avec les gants et je dégage avec la pelle à main (bon j’ai un peu utilisé la pioche, mais c’est moins glorieux).

Les apprenties taupes en action !

Quinzième brouette et toujours pas de pétrole...

Alors que nous progressons à bonne allure, un obstacle non négligeable survient : “Icebeeeerg à tribord !”. Nous tombons en effet sur les anciennes fondations de la dépendance, faites de GROSSES pierres de taille. Heureusement, notre motivation ne prend pas l’eau (oh oh oh), et nous mettons à contribution le fabuleux burineur offert récemment par la soeur de Mickaël.

Ratatatattatatata... (bruit de burineur)

Aussi fabuleux soit le burineur, ces anciennes fondations nous feront perdre un certain temps et surtout beaucoup d’énergie (sans compter celle dépensée à maudire les #%* de pierres). Nous userons même de la barre à mine pour venir à bout des pierres les plus résistantes ! Après bien des efforts, nous voyons enfin le bout du tunnel, ou plutôt le bout de la tranchée. Il est grand temps que cette journée de chantier se termine, car nous suons à grosses gouttes, nos propos deviennent confus et nos blagues deviennent nulles.

Dernières pelletées...

Tandis que la mère de Mika et moi-même agonisons dans un coin du jardin, le conducteur des travaux ne perd pas le nord : il vérifie que les tranchées sont bien de niveau et rectifie si besoin avec quelques poignées de terre ou quelques coups de pioche.

L'inspecteur des travaux finis entre en piste (il a aussi participé un peu, quand même !).

A la fin de la journée, le fond du jardin compte un gros tas de terre supplémentaire. Au fil des jours, notre terrain ressemble de plus en plus à une Foirfouille des matériaux divers et variés.

Si vous avez besoin d'un peu de terre, n'hésitez pas !

Au milieu de tout ça, on profite de l’occasion pour remettre un peu de terre dans les jardinières ramenées de l’ancien appart de Mika, qui viennent habiller les grilles de l’allée.

Les jardinières AVANT passage des chats du quartier.

Dernier effort avant d’achever la journée : on couvre les tranchées, ça serait bête qu’il pleuve et que le tout se transforme en piscine de boue…

Les bâches qui protègent de la pluie.

Le lendemain, grâce au dur labeur de la veille, la journée est beaucoup plus tranquille et courte. Nous découpons les fers à béton qui seront… ben… coulés dans le béton (incroyable, non ?). Mickaël s’occupe de découper les fers et les plier pour les angles avec un coupe-boulon : c’est en réalité une pince assez impressionnante, dont le nom me semble un peu mensonger (rapport au fait que je pense que ça peut couper tout et n’importe quoi, ou presque).

Clic-clac !

Pendant ce temps-là, je suis investi d’une mission que je crois être super relax : attacher ensemble les différents morceaux de ferraille en entortillant des petits morceaux de fils de fer. En réalité, c’est bien pourri parce que je suis obligé d’être plié en 4, le nez dans la terre ou pas loin, pour atteindre les fers qui sont posés au fond des tranchées. Entre quelques grommellements, je positive en gardant à l’esprit que l’objectif de tout ça est bien sûr de renforcer les fondations, donc éviter à terme que la dépendance ne me retombe sur le coin du nez (on se motive comme on peut).

Les fameux fers à béton.

L'angle, avec les tiges qui accueilleront les poteaux.

Creuser les fondations n’aura pas été de tout repos, mais nous sommes prêts à accueillir le camion toupie qui nous livrera 2,5 m3 de béton dans quelques jours !

Conseil du jour : n’acceptez jamais de creuser des fondations.