Premier week-end de décembre ? Faire son sapin est tellement banal, nous préférons monter des murs…
Ce samedi matin, le soleil et moi-même avons du mal à émerger, encore un peu dans le brouillard. Pourtant la journée promet d’être bien remplie : après avoir coulé les fondations, nous allons monter les murs de la future dépendance. Les plans établis pour déposer le permis de construire à la mairie nous aident à visualiser notre objectif.
La matinée se révèle rapidement assez éprouvante pour moi… Il fait diablement froid, et nos occupations sont davantage techniques que réellement physiques, ce qui n’aide pas vraiment pour se réchauffer (prenez bonne note de cette phrase, ce n’est pas tous les jours que je réclame de l’activité physique !).
Contrairement à ce que j’avais imaginé, on est plus proches des températures de « L’age de glace » que de la bonne humeur de « La grande aventure Lego » (au-delà du côté enfantin, ce dernier film est assez drôle et pas trop mal ficelé, si vous avez le temps…).
Tandis que je chantonne mentalement « Tout est super génial ! » pour me motiver, Mika récupère de l’eau dans le puits (tant qu’à faire…) pour préparer le mortier qui servira à coller la première rangée de briques sur les fondations.
Les premières briques sont les plus délicates à poser car il faut être le plus précis possible : caler les angles de façon à ce que la maison soit bien rectangulaire, tout en respectant les dimensions indiquées sur le plan (inutile de préciser qu’il faut aussi que les briques soient de niveau si vous voulez une bâtisse qui ne ressemble pas à la Tour de Pise).
Nous avons choisi de monter des murs en béton cellulaire : c’est un matériau plus léger qu’un parpaing en béton « classique », ce qui facilite la manutention et la pose (environ 6kg au lieu du double, si ce n’est le triple, pour un parpaing classique). C’est également un matériau qui offre une bien meilleure isolation thermique, grâce à sa structure alvéolaire avec des milliers de petites bulles d’air qui emprisonnent la chaleur (merci Wikipédia). Forcément, la médaille a un revers : ce matériau est un peu plus cher que des parpaings. Bref, voici venu le moment de poser la première pierre…
Après la pose de chaque brique, il faut (idéalement) vérifier si elle est de niveau et d’aplomb, puis rectifier si besoin avec quelques légers coups de masse en caoutchouc. Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir que les briques d’angle sont « évidées » de façon à pouvoir ultérieurement couler du béton qui viendra renforcer la structure générale des murs. Nous enchaînons avec la deuxième brique, qu’il faut couper : en principe, les briques ont des formes mâles / femelles qui leur permettent d’être assemblées (pas très original, tout de même…), mais pas les angles qui ont une tranche « lisse ». Après découpe, lorsque cette dernière est nécessaire, on enduit de colle le côté qui va être en contact avec la pierre déjà posée.
Les briques se suivent mais ne se ressemblent pas : il faut en effet ajuster une partie d’entre elles avec la scie pour obtenir les cotes souhaitées, en tenant compte des ouvertures (porte, fenêtres, angles…). La pose se fait à joint croisé, c’est-à dire que chaque brique est idéalement à cheval sur les 2 briques du rang inférieur.
Le temps file, mais le soleil se fait toujours timide, et il fait pas bien chaud encore….
Après un rapide repas, notre équipe s’étoffe avec l’arrivée de Seb en renfort (quel homme…).
Alors que la journée tire à sa fin, on commence à deviner l’ouverture de la porte-fenêtre.
J’étais bien motivé à l’idée de faire une pause goûter, mais il est presque 17h, le jour décline déjà, la pause goûter va donc sonner la fin de la journée de travail. C’est bête, je commençais juste à prendre le rythme…
Le dimanche, il fait heureusement moins froid que la veille. Nous continuons à monter les murs, si bien qu’en fin de matinée nous achevons le deuxième rang (eh oui, ce n’est pas aussi rapide qu’on le croit). Soudain, au détour d’une inspection de routine, c’est le drame : Mickaël s’aperçoit qu’il y a toute une partie des murs qui ne sont pas de niveau !
Mickaël peste, ne sait pas d’où vient le problème, ni même comment on va y remédier… Bien que dépité, je n’ai aucune réponse aux questions précédentes, alors je ris nerveusement. Comme Mika ne rit pas du tout, j’arrête et j’essaye de trouver une solution… Heureusement, il la trouvera avant moi : à l’aide du niveau, nous allons tracer une ligne pour déterminer toutes les parties en excédent, et les scier. C’est un peu laborieux, mais à force d’efforts (enfin surtout pour Mika), nous rattrapons le décalage de niveau, même si ce petit aléa ne nous aura pas fait gagner de temps…
Toutes ces émotions nous ont ouvert l’appétit, ça tombe bien, nous venons tout juste de nous faire livrer un supeeerbe plateau repas par Stéphane Traiteur…
Nous ne ménageons pas nos efforts, et c’est sous un beau soleil que ce week-end de chantier s’achève, nous aurons fini en T-shirt (en décembre, quand même… wouhou) et surtout, nous aurons presque fini de monter le troisième niveau de briques.
A bientôt pour de nouvelles aventures faites de briques (et de broc)…