Ravalement de printemps et cuisine estivale

Le ravalement de façade : voilà un chantier prévu de longue date pour donner une seconde jeunesse à notre façade (il faut bien admettre qu’elle avait déjà changé d’allure depuis sa surélévation). Je vous arrête tout de suite : nous n’avons pas effectué le ravalement nous-mêmes, ayant déjà suffisamment d’autres choses sur le feu… Nous avions donc pris contact en début d’année avec 2-3 entreprises pour faire des devis, et nous avons finalement retenu celle qui nous inspirait le plus. Comme la vie est bien faite, c’est également l’entreprise qui était la moins chère, et surtout nous avions vu le résultat après intervention pour le ravalement de la façade d’amis.

C’est donc avec le joli mois de mai que les “ravaleurs” ont débarqué chez nous… Mais avant de vous en dire plus, rappelons-nous d’abord à quoi ressemblait notre façade il y a encore quelques mois : des jolies moulures certes, une corniche délicatement sculptée aussi (je la vends bien, non ?), mais on voyait bien que la maison avait un peu souffert du temps qui passe…

Hum oui, c’était pas bien glorieux : mine grisâtre, pierres abîmées… Comme disent les agents immobiliers : “Y’a du potentiel” !

Nous laissons donc la place aux ouvriers qui vaquent à leurs occupations, et nous aux nôtres. Déjà après une journée de travail, on voit bien la différence… La pierre parait bien blanche maintenant et les joints ont été creusés en vue d’être refaits.

Il suffit de regarder l’état du trottoir pour comprendre l’ampleur du chantier… Allergiques à la poussière, s’abstenir !

Allons voir tout ça de plus près…

On retrouve le découpage des différentes pierres, dont certaines sont en mauvais état.
Le bémol : les menuiseries n’ont pas été protégées ! Quand on connait les outils utilisés pour ce type de chantier, il y a de quoi avoir peur…

Le soir du deuxième jour, le chantier a encore un peu avancé, notamment certaines pierres très abîmées qui ont été enlevées en vue d’être remplacées.

Bien sûr, les ouvriers n’enlèvent pas des pierres entières mais rabotent superficiellement des “tranches” de quelques centimètres d’épaisseur.
Allez, plus que quelques heures avant que la façade dévoile son nouveau visage !

Au total, l’entreprise ne sera intervenue que 3 jours, ce qui parait plutôt rapide pour une façade de 28 m² à ravaler (un peu moins en réalité puisqu’il faut déduire environ 7 m² pour les fenêtres et la porte). Je dois dire que nous sommes plutôt contents du ravalement opéré : il rafraîchit clairement la façade et met en valeur la pierre. Pour autant, le rendu n’est pas non plus excessivement “léché”, ce qui permet finalement de conserver un petit côté authentique… En nous promenant dans le voisinage, il nous arrive de regarder des maisons qui ont subi un ravalement, pour certaines le résultat est presque “trop” : façade très lisse avec une teinte unique, pierres qui font fausses (peut-être parce qu’il s’agit d’un placage pierre ?). Bref, reste à voir comment ce ravalement va perdurer dans le temps mais en attendant, savourons ce petit AVANT / APRES !

A terme, nous repeindrons sans doute le câble qui orne la façade… Depuis que la photo de droite a été prise en juin, je crois que la façade a déjà perdu un peu de sa “luminosité” !

Voilà une bonne chose de faite, mais nous gardons encore quelques travaux sous le coude avec le ravalement du grand mur de l’allée (en partie visible sur la photo ci-dessus), qui risque de ne pas être une partie de plaisir et que nous avons prévu de faire nous-même (et comme nos voisins passent en voiture dans l’allée pour accéder à chez eux, cela ne va pas simplifier les choses si on veut mettre des échafaudages !). Affaire à suivre…

Faisons un petit tour à l’étage de la maison où les choses avancent pour les pièces côté jardin (lentement certes car nous sommes un peu sur tous les fronts, mais sûrement !).

Les blocs portes de notre chambre (à gauche) et du bureau (à droite) sont en place, et le placo transforme progressivement les volumes existants en véritables pièces !
Vue du futur dressing depuis la salle de bain : nous avons fait le choix d’avoir une chambre de taille modeste (9-10 m²) mais avec un vrai dressing accolé, qui donnera également sur la salle de bain (pratique si on pense aux “trajets” que l’on effectue au quotidien…). Instant “stop aux clichés” : pied de nez à toutes ces émissions télé de recherche immobilière où seule madame semble ravie d’avoir un dressing, monsieur vivant sans doute tout nu au quotidien…
Notre chambre qui commence à prendre forme : la porte qui mène au dressing est plus petite qu’une porte classique, à vrai dire on a même hésité à mettre une porte, on verra à l’usage…

Prenons un moment pour évoquer le rebord / décalage que vous pouvez apercevoir sur la photo suivante : nous avons pris le parti de conserver cette “originalité” qui était au départ une contrainte technique liée à la surélévation. En effet, le bâti “historique” étant en pierre de taille, il est bien plus large que la partie surélevée en ossature bois, qui a été alignée sur le bord extérieur des murs déjà existants. Nous nous retrouvions donc avec ce décalage qui nous laissait 2 options : vouloir absolument respecter un alignement pour avoir des cloisons verticales “classiques” mais avec une perte de volume non négligeable, ou alors conserver ce décalage en essayant de composer au mieux avec. C’est donc cette seconde option qui a été retenue (non sans certaines réserves de ma part, je l’avoue, finalement je m’y suis résigné !). Ce qui m’a un peu rassuré entre temps : la plupart de nos amis qui font des “visites de chantier” (gratuitement, on est trop sympas !) trouvent pas mal ce principe de banquette / rebord / étagère à bibelots ou plantes / bibliothèque en devenir…

Les plus observateurs d’entre vous auront également noté qu’au fil des photos, les bandes de placo se multiplient, avec un enthousiasme assez variable de la part de celui qui les réalise, hum (ma motivation étant d’ailleurs inversement proportionnelle au fait que Mika râle parce que “les bandes sont trop remplies, il faut ensuite poncer, ça fait plein de poussière…”).

Une autre parenthèse pour évoquer brièvement la mise en place des tuyaux de la VMC, j’y reviendrai sans doute plus en détails dans un autre billet. Après pas mal d’hésitations, nous avons opté pour un réseau de tuyaux rigides PVC (comme ceux que l’on utilise pour l’eau) plutôt que pour les gaines souples isolées qui sont généralement utilisées. Les avantages des tuyaux rigides sont d’éviter les “pertes de puissance” dans la circulation d’air, qui sont notamment liées aux coudes ou recoins des tuyaux souples, mais aussi de faciliter le nettoyage de l’intérieur des tuyaux avec un hérisson (inutile de prévenir la SPA, aucun animal ne sera utilisé pour cette opération , je parle d’un hérisson de ramonage !).

Le choix des tuyaux rigides pour la VMC n’est pas hors du commun mais implique un peu d’anticipation car l’installation est forcément moins… souple ! (c’est le cas de le dire)

Puisque le printemps est bien là, allons faire un tour dans le jardin pour se souvenir de cette belle époque qui semble maintenant si lointaine… Les fruits et légumes se préparent, la pelouse est verte comme jamais, les fleurs font leur arrivée… C’est si beau ! (oui, ma capacité d’émerveillement est presque sans limites)

Les pieds de tomate commencent à s’épanouir…
La vigne attaque sa deuxième année en grande forme !
Les pommes de terre (à droite) s’épanouissent sous leur nouvel abri, et nous avons même acclimaté quelques betteraves de Dordogne… (merci la mamie de Mika !)
Le prunier promet un joli stock de confitures…
Nos bacs “faits maison” fêtent déjà leur troisième année et (malgré quelques légères déformations…) sont toujours aussi plaisants, surtout au printemps : oh, des fraises !
Au premier plan : les lys dans leur plus bel apparat ! Une pensée émue pour la ciboulette qui était à l’époque fleurie, mais que nous avons dû arracher depuis : elle était envahie d’herbe au point qu’on ne savait plus si on assaisonnait nos plats de ciboulette ou d’herbe…
Vous recherchez une plante robuste et qui ne demande que peu d’entretien ? Optez pour la sauge arbustive : partie de 2 petits pieds, elle forme à présent de gros buissons dans les plates-bandes devant la dépendance (du coup je m’auto-corrige : il y a quand même un peu d”entretien pour la tailler…). Pour la précision, je crois que nous avons planté 2 variétés différentes de la Sauge de Graham !
Avec cet environnement, Bouddha doit nager dans un océan de zénitude…
Côté rue, l’ambiance est un peu moins verdoyante : dans le cadre d’une opération de végétalisation des rues proposée par notre mairie, cette dernière a percé un trou dans le trottoir à proximité de notre porte. Nous avons décidé d’y installer des roses trémières qui s’épanouissent moyennement depuis (malgré le grillage qui a disparu entre temps, elles subissent les attaques répétées du mauvais temps, des piétons, poussettes, vélos…)

On reste en plein air : Mickaël réalise un enduit sur la façade coté jardin pour rattraper l’aplomb (douce pensée pour nos amis maçons qui travaillaient visiblement sans trop regarder leur niveau… ou plutôt leur fil à plomb !).

Ce petit travail permet d’obtenir une façade bien verticale et plus “lisse”, ce qui nous facilitera ensuite la pose des pierres de parement… (teasing !)

Revenons en intérieur où Mika procède déjà à un passage d’une sous-couche de peinture dans notre future chambre (ça permet de varier les plaisirs, en quelque sorte…).

Bon, la chambre est presque prête… Il reste encore 2-3 bricoles à régler ailleurs et on pourra emménager ! (hum)

A propos de bricoles à régler, parlons casseroles et torchons (ou presque) avec la cuisine qui a rapidement pris forme en ce début d’été 2019. Depuis un bon moment, nous avions évidemment lorgné sur diverses inspirations de cuisines, que ce soit pour la disposition générale, les matériaux et couleurs, le type de rangements… Pour autant, nous avons réellement fait notre choix un peu à la dernière minute (une technique testée et approuvée par Mickaël pour me forcer à faire des choix !). Comme on fait presque tous les travaux nous-mêmes, en général on se permet de ne pas trop regarder sur la qualité (et donc le budget) : pour la cuisine, nous avons tout simplement pris la direction d’un célèbre magasin suédois d’ameublement et décoration.

Il faut dire que les cuisinistes présentent souvent des tarifs élevés qui ne sont pas forcément synonymes de qualité et durabilité… De son côté, Ikea propose des cuisines avec un plutôt bon rapport qualité-prix : si l’on ne prend pas l’entrée de gamme et à condition de “bien configurer” l’ensemble, on peut avoir une cuisine à l’esthétique agréable et avec des fonctionnalités bien pratiques (un avantage étant que les différents éléments sont compatibles entre eux, ce qui simplifie la conception sur le papier et la pose de la cuisine !).

Une des grandes questions en lien avec la cuisine était de savoir “quoi faire” de la diagonale de l’escalier qui empiète sur la cuisine (pour le bien-être de chacun, nous ne reviendrons pas sur l’épisode où l’entrepreneur a mal calculé le recul nécessaire pour avoir un escalier droit et pouvoir passer sous les poutres tout en mesurant plus d’1m30, sans compter que de notre côté nous n’avons pas non plus pensé à vérifier ! hum).

Vous remarquerez que nous avons finalement opté pour une cuisine d’un style et d’une couleur plutôt so(m)bres (en réalité Ikea ne propose grosso modo qu’un modèle de caisson qui de décline en différentes dimensions, ce sont donc les façades qui font la différence !). Il s’agit donc du modèle Kungsbacka, dont vous trouverez quelques visuels sur cette page officielle (à ne pas confondre avec Chewbacca, le personnage poilu de Star Wars dont le design est sensiblement différent !).

Comme vous pouvez le constater, nous avons donc pris le parti de composer autant que possible avec cette “protubérance” en construisant notre cuisine autour d’elle… Au programme pour Mika, de joyeux découpages en perspective : si tout semble “normal” ou presque en façade, l’arrière des caissons centraux est un gruyère !

Tant que vous êtes là, vous serez heureux d’apprendre qu’Ikea est en fait un acronyme qui a été créé à partir des initiales du fondateur de la marque (Ingvar Kamprad), du nom de la ferme de ses parents (Elmtaryd) et du nom de son village (Agunnaryd). Et aussi que lorsqu’il est mort en 2018, ce monsieur était à la 8e place du classement des hommes les plus riches de la planète (sachant qu’en 2015, il paie pour la première fois ses impôts en Suède en 40 ans… ceci expliquant peut-être cela ?). Bref, de là à dire que nous soutenons l’optimisation / évasion fiscale en achetant notre cuisine, il n’y a qu’un (très grand) pas, ou alors à l’insu de notre plein gré ! Est-ce qu’on remonte dans votre estime si on vous dit que les façades de notre cuisines sont fabriquées à partir de bois et de bouteilles de plastique recyclés ? Véridique, enfin selon Ikea du moins, qui affirme utiliser “le plastique de 25 bouteilles de 50 cl pour la fabrication d’une porte”. C’est mieux que rien, même s’il faut toujours garder en tête que le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas bien sûr… En tout cas, merci Wikipédia pour ces infos qui vous permettront de briller dans les soirées mondaines ! On parle, on parle, mais pendant ce temps-là, qui s’occupe de la cuisine ? Ah ben si, Mika est sur le coup…

La pose de la cuisine avance bien, et on se rend rapidement compte que la cuisine risque d’être assez massive… Bon, on voulait certes qu’elle occupe une place importante (voire centrale) dans notre grande pièce à vivre, on fera le point quand l’ensemble sera aménagé !
Des acheteurs potentiels ? Non, seulement ma (merveilleuse) famille qui profite d’une visite pour constater l’avancement des travaux. Entre temps, les façades de la plupart des caissons ont fait leur apparition par magie (ou presque, d’ailleurs vous remarquerez qu’il suffit de changer 2-3 lettres à “Mika” pour donner “Magie”… ahah).

Nouvelle hésitation au moment de s’attaquer au plan de travail : nous préférons ne pas partir sur du bois qui a tendance à mal vieillir, mais nous ne savons pas trop pour quel autre matériau opter, en fonction des divers critères de durabilité, prix, facilité de pose… Au passage, je vous recommande cette intéressante vidéo de “crash test” sur les plans de cuisine qui présente bien les atouts et faiblesses des principaux matériaux utilisés, comme le bois, la résine, la céramique, le quartz, le granite… Tout ça pour dire qu’après maintes réflexions, Mickaël a réussi à me convaincre de choisir un plan de travail carrelé. Au départ, j’avais peur que le carrelage crée une “ambiance mamie”, mais j’ai été sensible aux bons côtés de ce matériau : résistant (notamment à la chaleur), sans entretien, assez peu coûteux et plutôt facile à mettre en oeuvre.

Après la pose du plan de travail à carreler, Mickaël installe la plaque de cuisson et l’évier. Ce dernier est noir légèrement “moucheté”, ce qui évite des traces diverses trop visibles (promis, on nettoie parfois !). Comme on apprend de ses erreurs, nous avons retenu un modèle dont la partie égouttoir comporte le moins possible de “stries” et autres recoins, l’évier de la dépendance étant un vrai aimant à calcaire !

Pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire simple ? Nous avions justement quelques m² de carrelage du sol en trop, parfait pour notre plan de travail ! Là encore, je craignais un peu l’effet “ton sur ton”, un peu comme ces maisons d’une autre époque où 80% de la déco présente un motif fleuri, de la tapisserie au canapé en passant par la moquette… Charmant, non ? Après avoir procédé à quelques tests, nous avons décidé que ce carrelage ferait bien l’affaire !

Test #1 : présentation d’un morceau de carrelage pour voir le résultat potentiel…
Test #2 : essai de différentes teintes de joint pour voir lequel convient le mieux !

Quelques jours plus tard, le plan de travail est carrelé et jointé, son épaisseur habillée d’un champlat (une sorte de baguette en bois), quelques façades manquantes ont été ajoutées, ainsi que des poignées : la cuisine commence vraiment à avoir de l’allure !

Pour ne pas trop renforcer l’aspect massif de la cuisine, nous avons choisi de ne pas mettre de poignées visibles sur la rangée supérieure des placards : nous avons prévu des poussoirs “push to open” pour ces placards auxquels nous accéderons sans doute moins souvent (un emplacement de choix pour les appareils à raclette, machines à gaufre et autres éléments à l’usage occasionnel, si ce n’est douteux !).
Zoom sur le fameux plan de travail carrelé : il restera encore quelques travaux au niveau de la cuisine (îlot, robinetterie, électroménager, crédence…) mais le plus gros est fait !

Encore un billet de blog riche en photos et explications… Dans le prochain épisode, nous profiterons de la belle saison pour travailler en extérieur, avec un billet spécial “parement mural”, sans doute une découverte pour la plupart d’entre vous ! A très vite…