L’heure de vérité : la surélévation !

Où en étions-nous…? Ah oui, le dernier billet s’est terminé en même temps que l’intervention des maçons, pour laisser place à la construction bois.

Tout d’abord, l’entreprise s’attaque au plancher du R+1 : enfin quand je parle de plancher, il s’agit de mettre en place le solivage qui soutiendra le premier étage. Je ne dis pas que ça a dû être facile, mais en tout cas c’est surprenant comme la mise en place du plancher a été rapide, sans doute parce que le travail de préparation en amont a été important aussi… Du côté du mur mitoyen, trois énormes poutres ont été posées sur les poteaux qui avaient été usinés en conséquence (on le voit bien sur la photo ci-dessus), tandis qu’elles ont été directement maçonnées dans le mur opposé (d’où l’importance de vérifier en amont sa solidité). Dans la foulée, le solivage commence à être mis en place, ce qui nous donne un premier aperçu de la hauteur du futur étage. Au passage, suis-je le seul à m’agacer qu’il y a environ 156 278 noms différents (poutre, panne, solive, lambourde, traverse, chevron…) pour qualifier des morceaux de bois selon leur taille et leur usage ? Résultat, chaque fois que je veux utiliser un mot, je perds 10 minutes à tenter de trouver le terme adéquat en passant d’un site à un autre, je m’auto-embrouille, je pleure finis par utiliser un mot au hasard en espérant que ça soit le bon (le point positif qui me rassure, c’est qu’une bonne partie des lecteurs ne connait pas plus que moi le bon mot… ahah).

 

A chaque jour sa nouveauté ou presque… On assiste progressivement à la mise en place du plancher de l’étage, tandis que les maçons sont revenus chercher leur encombrant matériel et ont effectué un brin de rangement (ce qui n’était pas superflu, il faut bien le dire !). En réalité, ce n’était donc pas tout à fait exact de dire qu’ils avaient fini leur mission puisqu’ils sont brièvement revenu le temps de couler la “mini dalle” dans le sas d’entrée de la maison (cela a été fait plus tard car cette partie est plus basse que le reste de la maison pour faire “raccord” avec le niveau de l’entrée).

Faisons un petit tour au premier étage où la surélévation se prépare lentement mais sûrement… Des panneaux OSB sont mis en place tout autour de la maison sur le solivage pour servir de plancher aux ouvriers qui pourront travailler plus facilement. Le “chemin de ronde” formé par les quatre murs est recouvert de lisses basses qui permettront d’avoir une “assise” optimale pour les montants en bois qui seront posés sur le bâti : puisque leur surface est… lisse (CQFD), cela offre une répartition du poids homogène sur l’ensemble du bâti. J’ai failli oublier de préciser qu’on intercale une bande d’arase, entre les murs (béton) et la lisse basse (bois), ce qui évite une possible remontée d’humidité par capillarité. Dans le même temps, les ouvriers mettent en place les premiers morceaux de zinc qui permettront d’assurer l’étanchéité entre la surélévation et le toit de notre voisine.

Et voilà qu’arrive le moment tant attendu : celui où la surélévation si souvent évoquée commence véritablement à prendre forme ! Tout a commencé le matin du 2 août alors que nous étions encore au lit, mais je vous rassure nous étions quand même au courant de l’intervention d’envergure qui était prévue, si bien que nous nous sommes levés avec entrain pour aller voir de plus près le déroulement des opérations. Ceci dit, on distinguait plutôt bien l’énooorme grue depuis la dépendance…

 

Comme vous pouvez vous en douter au vue des photos précédentes, l’entreprise a dû demander l’autorisation à la Mairie de bloquer la moitié de notre rue, habituellement assez passante, et mettre en place un dispositif de circulation alternée (avec les multiples panneaux pour prévenir et les petits feux alternatifs qui vont bien !). Bref, autant dire que notre maison a été l’attraction du quartier pendant une bonne partie de la journée : voisins, piétons et automobilistes de passage ont pu observer avec plus ou moins d’étonnement le levage et la mise en place des panneaux sur le bâti. Le camion grue tracte également une remorque bien chargée : les différents panneaux qui composent la partie surélevée de la maison sont presque tous là. Comme on peut le voir ci-dessous, une partie des panneaux sont déjà habillés du bardage zinc que nous avons choisi, cela oblige à être plus soigneux pendant le transport et la mise en place des éléments, mais c’est un gain de temps pour la suite : les structures en bois et leur bardage sont usinés en atelier “au sol” puis amenés sur le chantier en l’état, ce qui évite de devoir travailler en hauteur.

Top à la vachette : les ouvriers passent un câble dans les crochets de levage qui sont fixés au sommet des panneaux. L’ouverture qui est découpée dans le panneau en cours d’accrochage est la fenêtre de notre future chambre ! (oui, il faut arriver à se projeter…)

Grâce à la magie des nouvelles technologies, nous vous offrons cette superbe animation qui vous permet de voir le levage du premier panneau de notre surélévation comme si vous y étiez (ou presque…). Si vous voyez une image fixe, c’est qu’il faut peut-être essayer de cliquer dessus !

Quelques minutes plus tard, c’est avec délicatesse que la grue vient asseoir le premier panneau sur le côté arrière de notre maison (et maintenant on comprend mieux l’utilisé de la lisse basse !). A ce stade de la surélévation, le panneau tient principalement à la verticale grâce à des “jambes de force” artisanales et un vissage de sa base dans la maçonnerie.

Le second panneau suit assez rapidement et rejoint son prédécesseur : en quelques dizaines de minutes, la façade arrière de notre maison a déjà gagné quelques mètres supplémentaires…

La mise en place des panneaux se poursuit le long de l’allée. En voyant la mise en place des premiers panneaux, cela ressemble un peu à un jeu enfantin d’assemblage et en fait… on n’en est pas si loin, avec pas mal de complications et paramètres supplémentaires, quand même ! Je pense qu’on s’aperçoit bien également qu’en ce début août, il y a un grand ciel bleu et surtout il fait très chaud, d’autant plus que le revêtement aluminium qui habille une partie des panneaux diffuse encore plus la chaleur ambiante…

 

Un petit aperçu depuis l’arrière du jardin…

Vous reprendrez bien une petite animation pour la route ?

La journée avance tranquillement et la mise en place des panneaux se poursuit presque sans temps mort…

Allez, une petite animation supplémentaire (la dernière, savourez !) pour la mise en place du second panneau côté rue.

En milieu d’après-midi, le chantier a bien avancé, et la circulation alternée mise en place pour le chantier ne semble pas trop avoir semé le chaos dans le quartier…

En fin d’après-midi, alors que l’équipe de “petites mains” déserte progressivement le chantier, on réalise alors que, même s’il reste encore un peu de travail, notre maison a gagné un niveau en quelques heures !

Il est temps pour nous d’aller jeter un œil à l’intérieur pour voir ce qu’il en est…

L’équipe d’ouvriers aura encore un peu de boulot dans les jours à venir. Exemple avec la photo suivante : pour bénéficier d’une “marge de manœuvre” lors de la mise en place des panneaux, les angles de la surélévation ne sont pas jointifs, un ajustement ultérieur est donc prévu avec des poteaux en bois.

De notre côté, on prépare déjà la suite des travaux avec l’arrivée de quelques rouleaux d’isolant… Car oui, une fois que la surélévation “sous-traitée” à des professionnels sera terminée, ça sera bientôt à nous de jouer !

Le lendemain matin, le principal de la surélévation est déjà fait mais le “gros oeuvre” se poursuit avec la mise en place de la panne faîtière et des fermes

Ouf, les deux grosses journées de “mobilisation” sont passées, prochaines étapes : la charpente et le toit, les raccords de zinguerie en extérieur, sans oublier les menuiseries… En attendant, un petit avant-goût de la remise en route de vos fidèles serviteurs !

D’ici le prochain billet, prenez soin de vous et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire si le cœur vous en dit ! 🙂