De janvier à juin 2018 : comment résumer 6 mois en 6 minutes !

L’hiver est passé, le printemps aussi, et voici ENFIN un billet de blog… Non, entre temps nous n’avons pas revendu notre maison pour partir élever des chèvres au Pérou, mais nos vies professionnelles et personnelles ont été bien remplies, et nous attendions d’attaquer la phase 2 des travaux pour vous donner un peu plus de nouvelles. C’est donc fin juin que l’entreprise que nous avons retenue a commencé les travaux de gros œuvre pour la surélévation de la maison. Nous vous en dirons davantage dans un prochain billet, mais en attendant, faisons un petit retour sur le début de l’année ou comment résumer 6 mois en (presque) 6 minutes de lecture…

Bien sûr, l’hiver ralentit toujours un peu le rythme (et la motivation) de nos valeureux travailleurs. Il faut avouer que, mine de rien, la prise de contact et les échanges avec les différentes entreprises nous ont aussi pris pas mal d’énergie. Nous avions volontairement choisi de ne solliciter que 3-4 entreprises, dont seulement 2 ont réellement retenu notre attention. C’est avec ces 2 entreprises que nous avons affiné les devis, d’une part pour les amener à préciser leur chiffrage (histoire de savoir combien d’organes nous allions devoir vendre pour payer les travaux…), mais surtout pour qu’ils précisent leurs choix techniques, leur façon de travailler, leur « méthodologie »… En attendant, petit détour par le jardin où on prépare déjà les beaux jours en ramenant plusieurs remorques de fumier et en remettant le terrain de niveau (il y avait ça et là des petites bosses ou trous…).

 

On profite des jours cléments pour poursuivre l’aménagement extérieur du jardin et des alentours de la dépendance, avec la ferme intention de bien en profiter une fois l’été venu (et puisqu’on y est, je vous confirme que notre stratégie a plutôt pas mal fonctionné…).

L’hiver ayant été bien pluvieux, nous avons effectué quelques menus travaux en intérieur (pas beaucoup, il faut bien l’avouer…), à l’image des finitions dans la salle de bains. Mickaël a ajouté un petit muret de séparation pour éviter les « inondations » de la douche, des carreaux au-dessus du lavabo pour un rendu plus propre (et plus pratique, d’ailleurs !), ainsi qu’une tablette pour poser quelques affaires de toilette.

L’hiver avançant, nous avons pu affiner les devis et propositions techniques des deux entreprises au fil de nos échanges. Les devis proposés étaient cohérents dans l’ensemble, il n’a donc pas été évident de trancher, d’autant que les deux entreprises nous semblaient sérieuses, et leurs représentants sympathiques. Il a bien fallu faire un choix, et c’est au printemps que nous avons annoncé au « lauréat » qu’il était retenu (nous avons un temps envisagé de dédommager l’entreprise non retenue pour les différents rendez-vous, le temps passé sur les devis et la pré-étude… c’est l’entrepreneur lui-même qui a décliné !). Le temps de finaliser quelques formalités administratives, et nous contractons avec l’entrepreneur, puis nous lançons avec joie et bonne humeur dans le dépôt du permis de construire : heureusement, plusieurs rendez-vous et échanges avec la Mairie avaient déjà permis de dégrossir les grandes lignes du projet pour savoir ce qui était faisable ou pas (ah PLU, quand tu nous tiens…), puis préciser les détails du projet.

Pendant ce temps-là, nous préparons l’été en semant les premiers habitants du potager et quelques plantes ou fleurs supplémentaires… Nous restons prudents car malgré le printemps qui approche, les nuits restent toujours bien fraîches, c’est pourquoi comme les années précédentes nous bricolons des « serres » avec des bâches !

Une parenthèse insolite : après mûre réflexion, notre ami Mathieu a sauté le pas en abandonnant son ancien boulot pour se lancer en fin d’année 2017 dans l’aventure de l’entrepreneuriat en créant du mobilier sur-mesure. Depuis, il a proposé des meubles ou aménagements pour répondre à des demandes assez variées, avec des styles aussi éclectiques mais toujours le sens du détail (promis, il ne me paye pas pour faire sa promo !). Bref, Mathieu nous a contacté il y a quelques mois car il travaillait à son domicile, ce qui n’était pas très pratique à cause du manque de place et de cette fameuse météo capricieuse qui l’empêchait de pouvoir exercer son art dehors : étant les heureux propriétaires d’un « plateau » d’une soixantaine de mètres carrés le temps de quelques mois encore, il nous a demandé s’il était possible de l’occuper pour travailler plus aisément, ce que nous avons bien sûr accepté. Pendant quelques semaines, il a donc délocalisé son atelier dans notre maison, ce qui a apporté un peu d’animation à notre chantier plutôt peu dynamique (et sans doute fait perdre un peu de temps à Mathieu, avec qui on papotait régulièrement en rentrant du travail…). Bref, même si vous n’avez aucun projet de mobilier dans les tiroirs (ahah), je vous invite chaleureusement à aller découvrir les merveilles de La fabrique de Mathieu !

Entre deux sessions de bavardage avec Mathieu, on aura quand même eu le temps de grattouiller un peu (beaucoup) dans la maison car on prépare le chantier à venir en faisant place nette. C’est ainsi qu’on enlève et nettoie grossièrement les carreaux de ciment qui décoraient l’entrée, avec comme objectif de les remettre dans notre future entrée idéalement, comme clin d’œil à l’histoire de notre maison, on aime bien l’idée ! On s’offre ensuite une session « défouloir » en cassant la dalle qui était située sous la cuisine et la salle de bains, avec l’aide de notre copain André, ce qui occasionnera un certain nombre d’allers-retours avec la remorque pour débarrasser tous ces gravats… Dans un autre registre, nous avons raccordé la maison au tout-à-l’égout et enterré les différents réseaux le long du mur à l’intérieur de la maison en prévision de couler la future dalle : autant de « petits chantiers » qui auraient bien sûr pu être réalisés par l’entreprise retenue, mais qui nous auraient demandé quelques piécettes supplémentaires, alors que nous avions le temps de nous en occuper.

Le printemps est enfin là et c’est l’effervescence dehors : même si le soleil n’est pas toujours au beau fixe, le jardin et le potager n’auront jamais été aussi beaux et fleuris que cette année, et on est plutôt contents de nous ! Je vous épargne l’intégralité des photos prises afin de ne pas perdre la moitié de nos lecteurs en route, peut-être davantage intéressés par le bricolage que par les photos bucoliques, néanmoins voici quelques images pour vous donner un petit aperçu…

Le début des beaux jours permet de reprendre plus sereinement les travaux en extérieur, notamment sur la dépendance… (je ne sais pas pourquoi, j’ai soudainement l’image des églises qu’on restaure petit à petit en commençant par un côté, mais le temps de faire le tour, il faut déjà recommencer ! humpf). Dans la rubrique bien trop longue des finitions, je demande les encadrements de porte. Tout comme il l’avait déjà fait pour les fenêtres, Mickaël imite de fausses pierres en « sculptant » un enduit à la chaux en relief. Pour les curieux, vous pourrez trouver quelques exemples de belles réalisations avec cette méthode sur internet, comme dans cette vidéo.

Mickaël s’attaque également à un chantier prévu de longue date, mais repoussé car guère agréable, surtout sous la pluie : passer une seconde couche d’enduit à la chaux pour un rendu plus fin. Les murs de la dépendance avaient jusque-là une apparence plutôt grossière, avec même quelques fissurettes (des petites fissures, oui j’invente), un second passage permet donc d’affiner le rendu. Dans un avenir plus ou moins lointain (hum), nous prévoyons de passer un badigeon à la chaux sur ces murs pour un rendu encore plus harmonieux : il reste encore à tomber d’accord sur la teinte, mais ça ne sera sans doute rien d’extravagant, plutôt de quoi offrir un jeu de contrastes agréable pour l’œil entre l’enduit et les encadrements de porte et fenêtres.

Après l’effort, le réconfort : Mickaël contemple le fruit de son travail sur la dépendance et dans le jardin… (bon sur la photo il contemple surtout l’olivier mais vous aurez compris l’image). Les plantations des mois précédents commencent à se développer pour notre plus grand plaisir !

Le temps file, et voici que l’été pointe le bout de son nez : l’entreprise qui réalise le gros oeuvre doit commencer à intervenir à la fin du mois de juin, et comme des reprises de maçonnerie sont prévues, il est donc temps de découvrir le toit ! Mickaël bricole un « toboggan » pour tuiles afin de faciliter leur retour sur le plancher des vaches, et c’est parti… Les travaux de surélévation programmés intègrent la pose de tuiles neuves, c’est pourquoi nous avons décidé de donner nos « vieilles » tuiles qui étaient encore en plutôt bon état, sans doute au point de tenir quelques décennies supplémentaires ! Nous avons mis une annonce en ligne qui spécifiait que les tuiles était à retirer sur le toit, et nos tuiles vivent donc maintenant une nouvelle vie chez leurs propriétaires (encore une fois, je trouve ça plutôt chouette de se dire qu’on prolonge leur durée de vie et qu’au lieu de les jeter, elles participent à de nouveaux projets…).

S’il reste encore une partie des tuiles sur les photos suivantes, c’est parce que nous avons été prévenus un peu tardivement de la date précise du début des travaux, les maçons ont donc commencé à intervenir alors que seulement une petite partie des tuiles avait été évacuée, nous avions juste dégagé le premier mur sur lequel ils devaient travailler. Autant dire que l’agenda du mois de juin a été bien chargé, et que nous avons dû jongler pour évacuer les tuiles dans le temps imparti, en essayant de respecter au mieux les contraintes de chacun ! (les nôtres bien sûr, mais aussi celles des maçons, sans oublier les personnes qui récupéraient nos tuiles…)

 

Et voilà le bilan des 6 premiers mois de cette année 2018. C’est ici que s’arrête ce billet, à la veille du début de la phase 2 de la « Grosse Rénovation », et depuis on peut dire que les choses ont bien changé… et ce n’est pas fini ! En attendant de vous en dire plus sur l’avancement des travaux de gros oeuvre et pour vous donner un avant-goût de la suite des aventures, voici un plan de coupe du projet : le bâti existant est en noir, avec notamment notre dépendance / tiny house / micromaison sur la droite, et la surélévation à venir apparaît en vert (c’est marqué, d’ailleurs, mais dans le doute…).

Le meilleur pour la fin : j’espère que vous savourerez autant que nous cette petite animation « Avant / Après » pour vous montrer à quoi devrait ressembler notre maison une fois que l’entreprise aura terminé sa mission… (il faut peut-être cliquer sur l’image si l’animation n’est pas directement visible)

On termine ce billet avec une info sans lien direct avec tout ça, mais intéressante malgré tout : si vous avez quelques minutes devant vous, allez faire un tour sur le site Remonter le temps proposé par l’lGN, vous pourrez y retrouver des photos satellites d’archive et autres vues aériennes « vintage » des endroits qui vous sont chers au fil du temps, c’est assez fascinant même si tout n’est pas disponible et que forcément la qualité laisse parfois à désirer (on parle d’une autre époque, en même temps…).

A très vite pour entrer dans le vif du sujet : la Grosse Rénovation, étape 2 ! 🙂