La cabane au fond du jardin

Oui, après la dépendance, nous voilà bel et bien en train de construire une cabane au fond du jardin, mais rien à voir avec celle de Laurent Gerra (je préfère ne pas mettre de lien, je vous laisse chercher pour ceux qui ne connaissent pas… un trésor de poésie… ou pas !). Alors que les finitions de la dépendance sont encore d’actualité (mais a-t-on jamais vraiment fini des travaux…?), on anticipe le GROS chantier de la maison principale : celle-ci a déjà été en partie vidée de nos affaires et meubles encombrants, il reste maintenant à trouver un toit pour abriter comme il se doit nos valeureux outils pendant les travaux ! Je vous laisse en effet imaginer la poussière qu’on va faire en abattant toutes les cloisons de la maison… Bref, opération CABANE DE JARDIN enclenchée ! Dans ce billet également, quelques autres menus travaux de jardinage et bricolages en tous genres : le printemps est clairement là et on retrouve le plaisir de travailler en extérieur…

Ma crédibilité de journaliste de terrain va en prendre un coup puisqu’il fait un temps bien gris sur la première photo du billet… C’est donc avec enthousiasme… avec lassitude et obligation que Mika attaque le sprint final de l’enduit de la dépendance. Je vous épargne le résultat fini, puisqu’un mur entièrement enduit ressemble… ben… à un mur ! (mais il est beaucoup mieux enduit, pas de méprise !)

Heureusement, j’ai aussi quelques photos pour témoigner que le printemps est bien là : ça fleurit ou bourgeonne de partout, notre gazon est verdoyant au point de friser le surnaturel (ou synthétique), et Mika se réjouit de passer la tondeuse chaque semaine pour avoir un jardin qu’on pourrait confondre avec un green de golf, à quelques détails près (je ne sais pas s’il existe des passionnés de tondeuse, comme il y a des amateurs de tuning auto, pour ma part je n’adhèrerai pas à la FFPTG – Fédération Française des Passionnés de Tondeuse à Gazon – si elle existe du moins, ce dont je doute).

Comme nous sommes des garçons prévoyants, on songe déjà aux grillades estivales et aux mojitos en terrasse : on profite donc de cette embellie pour aménager un peu nos nouveaux bacs avec un assortiment d’herbes aromatiques (basilic, thym, sauge, menthe…) et quelques autres éléments ornementaux (bulbes mystérieux, pensées, œillets d’Inde…). Minute culturelle : vous apprendrez que l’œillet d’Inde est un usurpateur puisqu’il est en réalité originaire d’Amérique latine, et surtout il est bon d’en planter à proximité des potagers puisque c’est un répulsif naturel pour bon nombre d’insectes. Je viens aussi de découvrir qu’il est comestible et même réputé pour ses vertus médicinales ! (enfin dans le doute, n’en mangez pas, je ne veux pas avoir votre mort sur ma conscience)

Un peu plus loin, dans un des bacs de la terrasse, on a acheté et mis en terre le fameux passiflore… Pas sûr qu’il nous fasse beaucoup d’ombre cet été !

Venons-en aux choses sérieuses… Toujours en prévision de l’été où on boira en terrasse nos mojitos sirops (point trop n’en faut, mes parents lisent le blog quand même), je m’attaque à évacuer le tas de gravats qui traine non loin de là depuis près d’un an (le fait que de la végétation commence à pousser dessus me parait un bon indicateur…).

De l’autre côté de la dépendance, Mickaël effectue une opération de routine (pour lui, du moins) : réalisation d’un coffrage un peu moins précaire que celui existant autour de la pompe à eau.

Après évacuation du tas de gravats et passage de la tondeuse, notre jardin nous apparaît sous un nouveau jour !

Mais vous vous demandez peut-être où j’ai planqué tous ces satanés gravats… Réponse sous peu, mais avant… indice en bas de votre écran, avec ce bel arrivage de poutres !

Direction ensuite le fond du jardin : après une série de calculs digne de Pythagore et Thalès réunis, nous parvenons à placer quatre « cubes en béton » (désolé, je trouve pas de meilleur terme) que nous garnissons alors de… béton. Mais dites donc, ne seraient-ce pas mes gravats que je vois ici au milieu des cubes ? Mais quel astucieux « recyclage » de gravats, me direz-vous (ou pas) ! Objectif de l’opération : mettre en place les plots de fondation qui soutiendront la structure de la cabane.

Dans la foulée, avant que le béton ne « tire » (selon la désormais célèbre expression), on place dans chaque cube un support métallique qui viendra soutenir les poteaux verticaux de la cabane.

Au fait, je ne vous ai pas raconté comment on a « recyclé » une vieille poutre : quelques coups de tronçonneuse et hop, voilà un charmant carré dédié aux courgettes !

Toujours côté jardin, on profite d’un des plus beaux moments de l’année, quand les cerisiers sont en fleurs !

Retour à la cabane au fond du jardin, ou plutôt à l’atelier de menuiserie, animé bien sûr par Mickaël. Radin Astucieux comme il est, il s’est vite rendu compte qu’acheter 2 poutres de taille moyenne revenait bien moins cher qu’en acheter une seule grosse. Conclusion : le voilà en train de coller des poutres entre elles (on appelle aussi ça des « bastaings » apparemment) pour en obtenir des plus grosses ! Le collage, c’est l’étape facile, car il faut ensuite attaquer le façonnage des tenons et des mortaises… Petit rappel pour ceux qui se sont endormis au fond : le duo tenon-mortaise est un principe d’assemblage, c’est même LE grand classique de la menuiserie et de l’ébénisterie avec le tenon (partie mâle) qui vient s’emboiter dans la mortaise (partie femelle). Pour frimer en société, je vous précise même que cette technique d’assemblage s’appelle l’embrèvement ! Bref, tout ça pour dire que Mika met à rude épreuve la défonceuse (et les oreilles de tout le quartier) pour façonner les tenons et mortaises de notre future cabane de jardin…

Je ne sais plus si j’avais déjà parlé de la défonceuse : c’est un outil assez polyvalent (et bruyant) qui permet de travailler le bois de multiples façons : le creuser bien sûr mais aussi réaliser des moulures ou bien d’autres résultats esthétiques en utilisant des fraises qui ont différents profils (dans la même famille, on trouve également la « toupie », mais ça semble être un outil plus complexe et « lourd », davantage utilisée pour l’ébénisterie je crois…). J’en profite pour vous parler de la chaine YouTube « Tout en bois » de Samuel Mamias qui propose de belles créations (je précise que je ne connais pas ce monsieur et qu’il ne m’a malheureusement pas donné d’argent pour parler de lui, de toute façon il n’a pas besoin de moi, avec les 30 000 abonnés à ses vidéos…).

Petit détour par le potager où on arrache les derniers poireaux de la saison (en attendant la prochaine récolte). Les derniers ? Non ! Un irréductible petit poireau résiste encore et toujours à l’arrachage… (saurez-vous trouver la référence qui se cache – mal – dans la phrase précédente ?). On l’a laissé car il montait un peu plus haut que les autres, pointant fièrement son bouton : on espère maintenant qu’il va fleurir pour voir ce que ça donne, et récupérer éventuellement des graines (je ne sais même pas si c’est possible, heureusement qu’on a quelques bons bouquins et internet pour donner un peu la main verte aux citadins que nous sommes !).

Retour au fond du jardin où le premier poteau vertical prend place sur son support !

Il est rapidement suivi par un second poteau vertical et par une traverse… En attendant la suite des évènements, on maintient comme on peut la structure !

Au milieu de tout ça, on profite du premier week-end de grand soleil et températures bien clémentes (presque 25 degrés…) pour organiser un barbecue à la maison. Comme l’année précédente, Mickaël s’attelle donc à la fabrication d’un barbecue avec les moyens du bord : cette année, on a le droit à la version luxueuse, en pierre de tailles…

Pour une raison obscure, il manque quelques photos intermédiaires dans la construction de la cabane, mais une fois les poutres collées et taillées (tenons, mortaises, tout ça…), l’assemblage ne prendra pas beaucoup plus de temps ! Le moment est déjà arrivé de poser les pannes qui vont supporter le toit…

FICHE PRATIQUE : comment « verrouiller » un tenon et une mortaise avec une cheville ? Il y a bien sûr plusieurs options, mais voici celle qu’on a utilisée : on perce le duo tenon-mortaise de biais puis on enfonce une cheville au maillet pour bloquer l’ensemble en l’état (désolé mais Ikea n’a pas inventé grand chose avec ses petites chevilles en bois).

Si vous voulez plus d’infos sur les différents types d’assemblage tenon et mortaise, cliquez ici !

Comme il faut bien que je m’occupe pendant ce temps (non pas que je m’ennuie…), j’attaque un peu de « rangement » sur le gros tas de terre non loin de là.

Qui dit retour du beau temps, dit également retour des radis et de l’arrosage au goutte-à-goutte.

Retour aux choses sérieuses : Mika attaque la structure du toit avec la mise en place des chevrons, puis les voliges, et ensuite le pare-pluie (ensuite ça sera au tour des liteaux qui soutiendront les tuiles, j’imagine que je ne vous apprends rien ?).

Comme la cabane avance, on prend un peu d’avance sur le programme avec l’arrivée des lames de bardage (également appelées « clin » par Mika et les magasins de bricolage, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?).

Un dernier coup d’œil aux travaux avec la mise en place des « jambes de force » : ce sont ces petits morceaux de bois qu’on peut souvent voir en travers des charpentes et qui, l’air de rien, vont soutenir l’ensemble de la structure. Ils sont également appelés « contreventements » pour la bonne raison qu’ils permettent d’éviter à la cabane d’éviter de s’effondrer si le vent soufflait très fort dans une direction précise (les lois de la physique permettent de reporter perpendiculairement les forces exercées grâce à cette jambe de force : un vent latéral aura tendance à « porter » les traverses, évitant à la cabane de se coucher).

Un peu de légèreté pour finir ce (long) billet : on est depuis peu les heureux propriétaires d’un charmant hamac… Avis aux amateurs et amatrices ! 😉

A bientôt !