Les as de la vol(t)ige

Comme vous l’aurez compris grâce à mon subtil jeu de mots, nous traiterons dans ce billet de l’avancée du toit de la dépendance !

Alors que les giboulées de mars février se font insistantes, il est temps de finir la charpente et couvrir un peu cette dépendance… Ce mercredi 3 février, nous attaquons avec d’autant plus d’enthousiasme le chantier qu’il ne pleut pas (alleluia).

Mika taille en biseau le bout des chevrons : jusque-là, rien de bien complexe.

Nous poursuivons la pose des chevrons, qui s’avère être une tâche assez fastidieuse, comme je l’avais déjà brièvement expliqué dans le billet précédent : il faut au préalable découper la forme du chevron dans la panne sablière et le béton cellulaire pour que le chevron vienne s’encastrer dans le pan de mur, comme sur la photo suivante :

Chevrons encastrés dans la panne sablière et le mur.

Une fois ce découpage chronophage terminé, la pose et la fixation des chevrons se révèlent un peu plus simples.

Mise en place des chevrons, et ajustement éventuel des encoches prévues.

Et voilà les chevrons fixés (savourez le jeu d'ombres).

La même chose, vue depuis le sommet du Kilimandjaro de la dépendance (à ce propos, si vous avez l’occasion de visionner le film “Les neiges du Kilimandjaro”, dont le titre n’est absolument pas évocateur de son contenu…).

Chevrons sur panne faîtière (à gauche) et sur panne sablière (à droite).

Cette activité ayant bien occupé notre matinée, il est déjà temps de manger !

Repas servi en terrasse, le grand luxe !

J’ai à peine le temps de m’émerveiller sur les jonquilles qui fleurissent déjà qu’il est l’heure de se remettre au travail… (on me souffle dans l’oreillette que ce n’est pas une véritable jonquille, l’usurpatrice serait en fait une narcisse jaune ou narcisse trompette, ah bravo, belle mentalité !)

Y'a plus de saison, ma petite dame... Mais cela devrait faire plaisir à Peio Z., qui aime beaucoup les fleurs !

Pour varier les plaisirs, nous posons quelques voliges sur les chevrons tout juste fixés…

Mickaël, très fier de ses voliges...

Ce “plancher” de voliges nous permet ainsi de poursuivre la pose du pare-vent.

Allez hop, on déroule...

A la fin de cette journée bien remplie, la moitié de la dépendance est couverte…

Notre précieuse charpente presque à l'abri !

 

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Le jeudi soir de la même semaine, Mickaël monte le pignon manquant après le boulot :

Quelle motivation... On applaudit bien fort !

 

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Samedi 6 février : mignon-ne, allons voir si la rose les travaux avancent… Eh bien oui, à peine le café englouti, voilà que Bibi doit déjà vider la remorque qui est remplie de tuiles ! Sur la photo, il y a tout juste le quart du nombre de tuiles qu’on utilisera pour la toiture de la dépendance…

L'activité idéale pour oublier en quelques minutes la fraîcheur matinale... (une minute de silence pour ce pauvre accent circonflexe !)

Car oui, nous avons finalemenent opté pour la tuile MÉRIDIONALE Poudenx, coloris pastel : tout un programme… Nous avons donc ainsi honteusement abandonné l’AQUITAINE Poudenx, trop foncée à notre goût – ne voyez là aucune discrimination – au profit de la robe (?) délicatement tachetée de notre amie MÉRIDIONALE. Ne riez pas, maintenant que je cherche des photos et infos pour comparer ces 2 modèles de tuiles, je ne vois plus trop la différence… Hum, ça tombe bien : le choix est déjà fait heureusement ! Notez que ce modèle de tuile favorise quand même le circuit court et l’économie (presque) locale puisque “la MÉRIDIONALE Poudenx est produite sur le site de Saint-Geours-d’Auribat dans les Landes” (bon je vois que d’autres modèles aussi, allez hop je ferme le site et vous vous contenterez de ces explications…). Bref, voici la star du jour :

Ma chérie, tu es magnifaïque...

Pas le temps de s’attarder sur les tuiles puisque c’est sous un beau ciel bleu que je vais aider Mika à mettre en place la seconde partie de la panne faîtière (également connue sous le pseudonyme de “la grosse poutre qui tient le toit”, pour rappel).

C'est pas le moment d'éternuer... ni de grand chose d'autre, d'ailleurs.

Pendant qu’il continue inlassablement à mettre en place les chevrons, je le devance en découpant l’espace où la panne sablière vient s’encastrer… Et il faut avouer que je commence à plutôt bien me débrouiller, puisque après un découpage à la scie et quelques coups de chemin de fer pour uniformiser le tout, voici le résultat :

Encore une mision réussie pour Canard !

Je suis un peu moins fier de la suite des évènements, dont nous n’avons malheureusement aucune photo (ahahah) : la scie sauteuse qui part bizarrement en biais en faisant de grosses vibrations, moi qui tressaute de façon agaçante au rythme de la scie (un peu comme le barman quand il prépare un cocktail, mais avec une scie à la place du shaker…), et surtout la section découpée qui est conséquemment pas du tout carrée. Après examen par notre expert, la lame de la scie se révèlera être totalement tordue… (SABOTAGE !!!)

Ce douloureux épisode terminé, nous nous consolons grâce à un somptueux plateau repas dégusté au soleil.

Béni soit celui qui a préparé ces mets !

Après cette collation, Mika ressent brusquement l’envie de tester la solidité des chevrons en s’allongeant sur eux, comme l’illustre la photo suivante (mais il ne dort pas hein, il ferme juste ses yeux pour les reposer…).

Ah oui, on dirait que ça tient le coup... enfin poursuivons le test de résistance, on est jamais trop prudent !

L’après-midi passe bien vite, ponctuée par la mise en place des chevrons et des voliges, et la visite de la maman de Mika, si bien que la fin de journée arrive déjà.

Passion volige...

Agrafage du film sur le plancher de voliges (oui, c'est aussi bête que ça).

Deux échelles ne sont pas de trop !

Nous bouclons la journée de chantier alors que de gros nuages et des bourrasques s’annoncent à l’horizon. Allez hop, une tisane et au lit (exagérer n’est pas mentir).

 

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Le lendemain, c’est sans réelle conviction que nous entamons la journée. Mickaël pose les derniers chevrons de la charpente, et ne vous laissez pas tromper par l’apparent ciel bleu, s’il porte un bonnet c’est bien pour protéger son abondante chevelure et ses délicates oreilles des rafales de vent.

Tu l'as vu le bleu ? Tu le verras plus !

Je m’attaque de mon côté au second pignon : il faut le découper à la scie, puis aplanir l’ensemble au chemin de fer. Mais quelle bonne idée d’entreprendre cette activité vaguement poussiéreuse le jour où une tempête s’annonce ! Quelques éternuements plus tard, je suis malgré tout satisfait du résultat (les mauvaises langues diront qu’il manque un coin de brique, mais ce n’est rien de grave).

Premier plan : le joli pignon. Arrière-plan : l'apocalypse qui se prépare.

Ce que nous craignions se confirme dès la fin de matinée : les rafales et les averses ne nous permettent plus vraiment de travailler sereinement. Notre pauvre dépendance est dans la tourmente, un peu comme ce bateau (j’entends déjà Mika me dire que j’exagère…) :

 

C’est ainsi que se termine cette première semaine de février en demi-teinte pour le chantier…

Dans le prochain épisode : encore de la pluie, du vent, mais aussi des tuiles ! (au sens propre ou au sens figuré… ? Mais quel suspense !)

 

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Au fait, j’ai repéré des petits malins qui n’ont pas encore fait la démarche de s’abonner au blog par e-mail, on vous garde à l’oeil, il y aura une interro écrite à la fin du chantier, et attention pour ceux qui n’ont pas tout suivi… D’ailleurs, un peu comme au théâtre : si vous aimez notre blog, parlez-en autour de vous ! (ou laissez nous un petit commentaire au moins, qu’on sache qui vous êtes, quand vous viendrez visiter le chantier, si vous comptez nous donner de l’argent, bref qu’on fasse un peu connaissance…)