Une fin du mois de janvier largement consacrée à la charpente et au futur toit de la dépendance.
Ce samedi 23 janvier, nous aurions volontiers pris le temps de souhaiter une bonne fête aux Émerentienne, Ildefonse et Alphonse (les pauvres, ils/elles ont tout mon soutien !) mais nous avons bien d’autres occupations qui nous attendent…
Mickaël a profité de la semaine pour avancer sur la ferme à grand renfort de scie circulaire, défonceuse, rabot, ciseaux à bois et même pinceau, si bien que l’ensemble commence à avoir fière allure ! Par contre, heureusement qu’on a un jardin pour faire ce genre d’activités, sinon j’ose pas imaginer les copeaux et la sciure de bois dans toute la maison…
Ne souhaitant pas distraire notre apprenti charpentier qui est fort concentré sur son ouvrage, j’en profite pour dégager une (trop petite) partie du tas de bois mort et du parquet pourri de l’ancienne dépendance qui envahissent le bout du terrain.
Je me sens soudainement l’âme d’un envoyé spécial au fond du jardin, et j’observe la nature qui reprend ses droits sous la forme d’un petit bourgeon sur le monticule de terre (dans le même registre, j’aurais bien aimé participer à l’émission « Rendez-vous en terre inconnue« , le seul problème étant que je ne suis pas célèbre, du moins pas encore…).
Retour à la réalité après cet épisode bucolique : Mika m’ordonne de cesser de rêvasser, je me vois donc contraint d’emmener le panier à linge faire une promenade…
Presque 2h après, le panier revient propre et les choses ont bien avancé également du côté de la ferme (et Mika n’est pas peu fier, cf. la troisième photo…).
Quelques coups de rabots supplémentaires viennent « casser » les arrêtes des pièces de bois, en lui donnant un aspect plus rustique.
En fin de journée, nous avions réservé un fourgon pour ramener les ouvertures de la dépendance, commandées plusieurs semaines auparavant (porte, fenêtre, porte-fenêtre). L’expédition à Leroy Merlin ne fut pas une mince affaire : il faut dire que le créneau d’un samedi, en période de soldes, n’était sans doute pas judicieux. Parking plein à craquer, des gens excités partout et cerise sur le gâteau : on aperçoit bizarrement le fourgon qu’on loue encore garé en double-file, il faut dire le monsieur qui a emprunté le fourgon avant nous a pris tout son temps pour faire ses emplettes si bien… qu’il n’a jamais décollé du magasin !
Heureusement, l’hôtesse de caisse le menace il libère rapidement et gentiment le véhicule, nous récupérons nos « ouvertures » et les chargeons, ce qui permet de constater qu’elles pèsent plusieurs ânes morts. Notez qu’ils sont mignons à Leroy Merlin, ils ont mis des poignées quand même, au cas où on voudrait se cisailler la main… C’est un peu comme les packs de bouteilles qui craquent petit à petit, tu finis avec une bouteille coincée entre les dents, le pack en position instable sous le bras, et tu cales avec le pied la bouteille qui a déjà commencé à rouler pour s’échapper, mais en te baissant pour la ramasser y’a celle sous le bras qui tombe à son tour… Bref, après un trajet anxiogène, où chaque virage m’a semblé sonner la dernière heure pour notre pauvre porte (qui est en partie vitrée, sinon c’est pas drôle), nous parvenons enfin à la maison, où nous constatons avec soulagement que tout ce petit monde va bien ! PS : les copains de Leroy Merlin, si vous me lisez (ne mentez pas, je sais que vous me lisez, tout le monde lit ce blog), ça serait bien d’emballer un peu plus vos menuiseries vitrées, parce que juste un film plastique et 4 chips en polystyrène pour protéger, c’est un peu limite quand même…
Le lendemain matin, nous attaquons « à la fraîche » la première couche de peinture sur les différents éléments de la ferme : pour être exact, c’est en fait une lasure que nous mettons sur le bois (si vraiment ça vous intéresse, jetez un œil sur cette page). J’ai failli oublié de préciser qu’on avait déjà traité auparavant tous les morceaux avec un produit contre les champignons / moisissures / vilaines bêbêtes (une sorte de fongicide, en bref). Pour en revenir à la lasure, nous voulions un coloris assez sobre, qui ne soit pas trop audacieux pour une charpente, mais pas trop sombre pour autant : nous avons donc opté pour la couleur « piment » (on peut également dire que c’est une sorte d’hommage au Pays basque, je veux pas de problèmes…).
Après un petit détour par la case Aéroport (parce que pendant que certains travaillent, d’autres partent en vacances… et ils ont bien raison !), Mika profite de la météo clémente pour s’attaquer au découpage du pignon.
Encore quelques allers-retours de scie, et l’autre pignon prend forme : on commence à deviner le profil final de la dépendance. Sur la photo suivante, Mika creuse l’encoche qui accueillera la panne faîtière (le sommet du toit, pour faire simple).
J’enchaîne sur une couche d’enduit… Notez la grande spatule dont la découverte me permet de progresser beaucoup plus rapidement (par contre on repassera pour un travail de précision : j’ai enduit le mur certes, mais aussi la pelouse, mes habits, l’échelle et même le bout de mon nez).
La journée se termine sur une note d’auto-satisfaction, en installant la ferme dans les encoches creusées dans un précédent épisode : il reste à fixer les morceaux entre eux (d’où les serre-joints sur la photo), et apporter quelques coups de pinceau « sur place », mais la ferme ne devrait plus redescendre (ou alors il faudra s’en inquiéter).
Pour finir le week-end en beauté, nous accueillons Dominique et Jean-Paul, avec lesquels nous dégustons une galette et du cidre « en terrasse » (je pense qu’il y a un concept à creuser, avec l’idée d’un blog Chantier / Cuisine).
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Dernière semaine de janvier. Alors que je rentre tardivement du travail, je trouve Mickaël qui travaille à la lueur du projecteur : il découpe l’encoche de la panne faîtière (oui, toujours la même) dans le poinçon de la ferme. On ne l’arrête plus… J’avoue que j’ai en général la flemme d’enfiler les habits de chantier pour travailler seulement 1h, alors je préfère me concentrer sur la cuisine (qui est quand même un facteur de motivation à ne pas négliger pour les ouvriers que nous sommes !).
Mika profite souvent de ses allers-retours au boulot ou de ses pauses le midi pour acheter un outil manquant, déposer des choses à la déchetterie ou ramener à la maison les pièces encombrantes (il faut dire que ça serait moins pratique pour moi de faire la même chose, sur mon petit vélo ou en train…). Un autre soir, voilà donc ce que je trouve en arrivant (il fait encore clair sur la photo parce que les journées rallongent…). Je vous présente nos amis les chevrons, qui vont venir s’appuyer sur la fameuse panne faîtière.
Faisons une petite mise au point fort utile avec ce schéma (simplifié) d’une charpente traditionnelle, où vous pourrez localiser facilement les chevrons, mais on en reparlera plus tard…
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Mercredi 27 janvier 2016 (ça fait un peu solennel, dis donc) : nous avons pris notre journée pour faire avancer le chantier. Mickaël scelle le bout de la panne sur le pignon.
De mon côté, j’ai une impression de déjà-vu en remplissant une remorque de bois mort…
Entre temps, j’ai fini de peindre les derniers morceaux « nus » de la ferme (relisez, j’ai pas peint en étant tout nu) et Mika a fixé l’ensemble avec de gros boulons. La panne faîtière est donc bien en place dans l’encoche du poinçon.
Voici venu le moment de se concentrer sur la panne sablière (et là vous vous dites : « Il en y aura encore beaucoup des termes comme ça ? »). On désigne ainsi la poutre qui est à la base du toit, en haut des murs de la facade… Hum voilà qui est énigmatique, une photo sera plus explicite je l’espère :
Après un dernier petit coup de rabot pour l’esthétique, on met en place la panne sablière en l’insérant dans le trou dédié.
Pour ma part, je consacre une bonne partie de ma journée à enduire presque toutes les facades de la dépendance…
La journée tire déjà à sa fin, mais Mika refuse de quitter le chantier : c’est dans la pénombre qu’il finit de tailler quelques chevrons (qui viendront effectivement reposer sur la panne sablière, vous avez donc tout compris !).
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Samedi 30 janvier. Dicton (ardéchois) du jour : « Prends garde à la sainte Martine, car souvent l’hiver se mutine ». On est pas bien loin de la vérité : le ciel est menaçant et il y a pas mal de vent. Cela n’empêche pas Mickaël de continuer son ouvrage : sur la photo suivante, on le voit poser un lit de mortier sur lequel viendra reposer la panne sablière (pour des raisons pratiques de transport, elle sera en plusieurs morceaux, comme la panne faîtière). Au premier plan, on peut observer les chevrons fixés sur la panne faîtière (à droite).
Au fil des heures, les bourrasques de vent et les grains de pluie ont raison de notre motivation (surtout la mienne, je commence à grommeler sérieusement… ce qui est pourtant trèèèès rare ! hum). Il faut dire que le ciel ressemble plus ou moins à ça :
Plutôt que finir emportés par le vent (exagérer n’est toujours pas mentir, même en 2016), nous décidons de nous offrir un moment de détente avec une sortie… à Leroy Merlin, évidemment ! Nous ramenons des voliges : ce sont des planches de bois peu épaisses destinées à fabriquer un « plancher » de toit.
Le reste du week-end ne sera guère plus productif : il pleut presque tout le temps, quand ce n’est pas le vent qui prend le relais. Nous sommes même obligés d’aller remettre la bâche à plusieurs reprises, alors qu’elle était maintenue en place avec des clous et quelques briques ! Il faut dire que, même si les températures sont vraiment clémentes dans l’ensemble, nous avons connu des records de pluviométrie dans la région en janvier (j’espère que ça n’a aucun rapport avec mon grand hommage à la discographie de Céline Dion suite au décès de son mari – et impresario – René…).
Entre deux averses, Mickaël a quand même le temps de mettre en place quelques voliges… Le « voligeage » sert autant à isoler qu’à maintenir le pare-pluie, dont on reparlera très vite (j’espère que mes lecteurs ne sont pas trop expérimentés en matière de travaux, parce que je pense qu’il doit y avoir quelques fantaisies dans mes explications !).
A défaut de travailler ce dimanche, nous reçevons nos heureux vacanciers (oui, les mêmes qu’on avait conduits à l’aéroport) que nous réchauffons avec un bon rougail saucisse (MIAM).
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Lundi 1er février : pour commencer le mois de bon pied, Mika enchaîne journée de boulot et chantier. Quand je rentre, il a encore progressé dans la pose des chevrons et voliges…
En prévision d’un début de semaine encore pluvieux, Mika met rapidement en place l’écran pare-pluie : c’est une sorte de film (souvent noir) qui se fixe entre l’isolant et la toiture et protège… de la pluie. La subtilité, c’est quand même que les gars qui ont conçu ça ont fait en sorte que ça n’empêche pas la vapeur qui vient de l’intérieur de la maison de s’évacuer vers l’extérieur (malin !).
Voilà donc où nous en sommes. Comme je l’avais supposé dans le billet précédent, la charpente et la toiture nous occupent un bon moment. Je ne reparle pas des tuiles, mais nous avons néanmoins fait notre choix de modèle, sans même beaucoup hésiter (et ça c’est fort, pour ceux qui me connaissent bien !). Affaire à suivre…
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Je me suis inscrite, mais je douterai quand même quand je recevrais des blagues douteuses 😉
PS : bravo pour les tuiles, je suis fière de toi !
Aaaaaah je me doutais bien que c‘était un hommage au pays basque !
Bravo pour tout ce travail !
Tu commences à employer des termes techniques obscurs … ça y est on te perd !