Après bien des péripéties dans cette grande aventure qu’est l’achat d’une maison, nous sommes finalement venus à bout des cohortes de banquiers, notaires, agents administratifs, assureurs…
Ce jeudi 5 novembre 2015, nous sommes enfin devenus propriétaires d’une (presque) superbe échoppe à Bègles.
Après signature, nous avons donc enfin pu récupérer les clés de la maison une masse. Ah oui, vous n’étiez peut-être pas au courant, mais la maison étant restée vide plusieurs années, ce qui devait arriver arriva, elle fut occupée par des squatteurs anarchistes, qui finirent par être délogés par le GIGN, véridique ! Bon, les braves gens qui occupaient ces lieux de manière peu légale (doux euphémisme) ne devaient pas être si anarchistes que ça, puisqu’ils avaient du foie gras dans leur frigo, des DVD James Bond piratés dans leur salon, et des shampoing L’Oréal dans la salle de bains.
Nous prenons donc possession d’une maison dont TOUTES les issues sont murées (le point positif, c’est qu’il n’y en a que 4, d’issues). Et comme si cela ne suffisait pas, nous tombons sur des volets dont nous n’avons pas la clé… Ma théorie personnelle, c’est que le notaire l’a jetée dans une poubelle sitôt les visites finies, enfin je dis ça je dis rien.
Face à l’adversité, nous ne plions pas, et parvenons à ouvrir le fichu volet. C’est le moment où tu bénis l’inventeur de la perceuse-visseuse à batterie, puisqu’il n’y a pas de courant évidemment, enfin de toute façon il n’y a pas de prise dehors hein. Nous nous attaquons donc au mur en parpaings, dont nous abattons une bonne partie en 1h ou 2.
Je vous rassure, aucun cambrioleur à l’horizon, mais comme ça aurait été trop simple de pouvoir directement accéder à la maison, nous avons également dû affronter une porte vitrée verrouillée de l’intérieur. Ne souhaitant pas casser ces carreaux d’une beauté sans nom (et surtout renoncer à toute isolation avec l’hiver qui approche), Mika a jugé plus simple de passer par le toit. Ne croyez pas que votre fidèle serviteur se tourne les pouces pendant ce temps : non, je prends des photos, je tape un peu sur le mur, je coupe l’herbe sauvage du jardin (non mais en vrai, j’ai quand même sérieusement participé à la destruction des parpaings).
Alleluia, nous voilà enfin à l’intérieur de la maison, et nous découvrons la cuisine abandonnée en l’état avec un mélange de fascination et de dégoût. En réalité, le dégoût remplacera rapidement le reste quand il faudra vider le frigo plein de vieux trucs moisis et dégoulinants de… on sait pas trop quoi en fait.
Bref, c’est tout beurk, même si j’aime l’idée de découvrir les différentes pièces comme « figées dans le temps », où il reste quelques meubles croulants, une couette échouée, des flyers et affiches « underground », quelques produits de beauté, des papiers ou livres des anciens squatteurs…
Dans le prochain épisode, on parlera du « plan de bataille » pour cette rénovation ! 🙂